Archives de juillet, 2014

ou y ‘a pas de quoi

Notre mémoire collective est remplie d’une superbe collection de massacres : femmes, enfants, hommes mais pas que : animaux, paysages, ressources naturelles…

Moi-même en tant que français je suis dépositaire d’une partie du catalogue, parfois victime parfois auteur… En ce moment pour nous, depuis quelques décennies, c’est plutôt calme et puis on a offert à l’humanité le concept d’universalité des droits de l’homme… C’est vrai que nous même, on n’a pas tout compris tout de suite et encore maintenant… une situation mal gérée, un sentiment de haine qui s’installe… la raison reste fragile qui s’emplâtre facilement de boues !

Alors moi, républicain convaincu que la solution est déjà en nous, j’aurais tendance à prier, Notre dame de la République, comme pour formuler un souhait solennel, Notre dame de la République… je souhaite que mon désir d’homme libre me préserve de toute exaction dont je ne pourrais être fier ; je souhaite que l’équité universelle soit le moteur de toutes mes décisions et je souhaite enfin que, dressé face à mon avenir, faisant table rase de toute raison passée, mon regard dispose avec équanimité de toute chose là afin que la paix des uns soit le soutien de ma propre paix et que ma propre paix soit le garant de celles des autres.

Que l’ esprit de chacun s’élève hors de la boue native comme un tribut versé à notre destinée commune.

ou Dieu ne joue pas aux dés mais qui joue au Tarot ?

Question : Pourquoi la possibilité infinie du tout s’effondre-t-elle en une réalité restreinte ? … [sens compris antérieurement ( mais quoi que) à l’ option math précédente, qu’il y aurait un déterminisme primordial raisonnant notre existence dans l’ombre kabbalistique d’un voile tendu par Dieu lui-même devant son inextinguible présence.]

Réponse (que je vous révèle – gare au prophète –  en partage -gare au gourou, avec toute l’humilité d’un apprenti en tarot de Marseille) :

tarot univers.v03

 L’ énoncé s’interprète sous la férule du pendu : que cesse l’agitation extérieure ; c’est le grand moment de l’introspection, en quête de Soi

Tout en bas en fondement, l’énergie du diable n’est pas maîtrisée ; restée à l’état brut , elle n’inonde pas l’esprit créatif ; cantonnée dans un état explosif élémentaire, sa capacité à s’autodéterminer est inexistante ; le doute s’installe (l’indécidabilité) et devient un mode de fonctionnement permanent (la justice à l’envers)

Manifestement, c’est l’axe temporel ( « processoral » donc) par la possibilité d’une existence (le chariot) riche de potentialités mais vide de sens qui révèle au Tout dans la transcendance de Soi, la sublime perception de son extatique Existence (la lune).

A l’échelle humaine… Le chariot, sans travail sur soi,  s’alimente de l’ énergie animale du diable inversé… Tant que le processus d’exploration intérieure n’est pas abouti, seule s’exprime l’ énergie de la justice inversée…

ou est-ce bien raisonnable ?

Soit ℵ, le néant

si par nature ℵ est un ensemble vide alors il lui pré-existe une définition tq ℵ = { }

⇒ ℵ n’existe pas

si par nature ℵ est un élément alors il existe E tq E = {ℵ}

⇒ ℵ n’existe pas

Donc  ¬ ℵ = Ω est vraie (¬  négation de) : l’univers existe

si par nature Ω est un ensemble/tout alors il existe une définition de Ω notée {Ω}

⇒ {Ω} ⊂ Ω, l’univers est un ensemble qui  contient sa propre définition

        il a une conscience

si par nature Ω est un élément/tout alors il existe E tq E = {Ω}

⇒ {Ω} = Ω, l’univers n’est rien d’autre que sa propre définition : »Je suis celui qui est« 

il n’y a que moi, rien que moi, tout est moi

sans prémisse, l’alternative revêt un caractère d’indécidabilité : les deux propositions sont simultanément vraies

⇒ ∀ x ∈ Ω, (x = x) ∧ (x = Ω) est vraie

Chaque élément de l’univers a simultanément,  la conscience  de faire partie d’un ensemble qui le dépasse et le sentiment d’être un tout unique.L’acte de création parce qu’il permet de faire sortir de soi quelque chose qui est toujours soi, est la force qui réunit ces deux champs.

post-scriptum : que tous les puristes me veuillent bien absoudre  / car si pitié de nous pauvres avaient / Dieu en aura plus tôt de vous / merci  (sic F. Villon)

ou du moteur perpétuel
à la question :  » Pourquoi n’y a-t-il pas rien ? « , il a été répondu :  » Pour que le Néant soit, il lui faudrait annuler – in  petto –  l’idée même de sa propre existence. D’ où, si le néant n’existe pas, alors quelque chose doit exister.  »

à la question : «  Pourquoi s’il n’y a pas rien alors il y a tout ? », il a été répondu :  »  Concevoir une limite à la possibilité d’être, c’est admettre la préexistence d’un principe fondateur qui – ipso facto – ramène au pourquoi » ; il a également été répondu :  » Si le néant n’existe pas alors le néant existe comme négation de tous les possibles, donnant ainsi de l’existence au tout. »

à la question :  » Quelle est la nature du tout ?  » il a été répondu :  » Contrairement au néant qui ne peut s’annuler lui-même et être, le tout s’embrasse lui-même en tant qu’être : il est à la fois tout et partie du tout « .

On détermine ainsi qu’ au bal des infinis, l’impossibilité de rien emmène le tout ; mais la première, dépitée, contemple l’autre fou qui s’emballe et s’enivre de sa propre odeur.   Il ressent la puissance de chaque partie de son corps et prend ainsi conscience de tout son être qui se conceptualisant, dès lors se désincarne lui faisant perdre – in fine –  le sentiment de son existence. C’est le stress, le cœur s’emballe, il transpire, le goût revient – et cætera. Voudrait-il s’arrêter, faire une pause dans l’un ou l’autre état qu’il ne le peut : elle le regarde toujours, inconsciemment il le sait.

Le tout alterne entre son état de conscience et celui de son existence.  Il ne peut être ni l’un ni l’autre seulement, ni l’un et l’autre à la fois poussé par la nécessité d’absolu. L’alternance entre ces deux états génère une vibration qui inonde l’univers des possibles.

Fiat Lux, et Lux Fuit