Archives de septembre, 2014

ou le parti pris des affaires publiques

6 rep« Il n’y a de nature humaine que celle qui se détermine socialement »

Notre société est notre espace contraignant de liberté. Elle nous modélise mais nous pouvons être les maîtres des formes. Cette dimension du champ politique est fondatrice de la démocratie à la stricte condition que le peuple l’investisse.

Cette idée dont je suis convaincu avec force, que nous sommes nés « libre » dépasse la simple notion historique de l’homme libre/citoyen opposé à l’esclave privé de droit ; elle va plus loin que la déclaration universelle de cette liberté. Elle n’est pas de l’ordre d’un droit inné et inaliénable, elle est notre nature.

Et c’est une nature vierge !

D’où la prégnance de notre espace historique dans le développement personnel. D’où encore la primauté donnée dans toutes les civilisations, à l’éducation et à la discipline personnelle dans un premier temps pour différencier et exalter notre humanité comparée à une nature animale, dans un second temps pour prétendre au bonheur d’une vie harmonieuse.

Pour progresser vers ce destin individuel qui engage forcément le collectif, la société doit alimenter un cercle éducatif vertueux pour que la génération d’adultes de demain soit collectivement plus proche du but que celle d’aujourd’hui : c’est notre responsabilité de parents que l’on ne peut déléguer aux générations futures.

Françaises et français de tous les horizons, citoyens de ce pays qui est le notre, nous avons en commun une défiance totale envers la classe dirigeante, politique et financière. Le pouvoir corrompt parce que nous le donnons : trop et à des personnes qui s’en nourrissent. L’alternance politique de ces trente dernières années est une illusion démocratique quand à chaque fois les prétendants élus n’ont jamais mené la politique pour laquelle ils étaient mandatés et jamais dans  l’intérêt de la majorité des citoyens.

L’incroyable bêtise du temps présent, le signe dans nos vieilles et immatures démocraties occidentales que les gens s’indignent et se désolidarisent des pouvoirs centraux dans des référendums d’initiatives populaires de plus en plus nombreux faisant appel à l’indépendance, l’incurie politique allant de paire avec la voracité financière et bien d’autres sujets d’écœurement encore, tout ceci me heurte et heurte toutes les personnes que je peux rencontrer. Alors si l’on fait le maillage de toutes les personnes heurtées qui en rencontrent d’autres, on doit bien arriver à une trentaine de millions de françaises et de français dont l’énergie réformatrice pourrait se retrouver dans une constituante afin de déterminer les contours d’une république, non pas de gauche ni de droite ou du centre, mais une république qui assure qu’en toute circonstance le peuple définit les orientations et peut en suivre la mise en œuvre de manière autoritaire.

On a les hommes politiques que l’on mérite : honte à moi ! (saisi dans ma part de responsabilité collective, ouf :  il me reste ma part individuelle pour compenser !)

http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe-pour-6e-republique/

ou la graine ne pousse pas sous la charrue

Lire, chercher, lire, se documenter, connaître, lire, apprendre, toutes choses bien sympathiques et nourrissantes mais qui je l’avoue pauvre de moi, souvent passent fondues dans la casserole de l’oubli. Et puis parfois, paragraphe suivant ligne en dessous, une vérité soudain déroule son fil et s’installe ad vitam æternam comme une évidence dans le champ privé de nos certitudes. Alors on jubile, c’est l’extase, je suis celui qui sais, il faut que ça sorte : vite une conversation.

Ça c’est passé au mois d’Août sous la tonnelle en pause méridienne, devant mes collègues incrédules et moqueurs qui, flanqués d’une bonhomie perfide m’incitèrent de la sorte : « Alors, qu’est ce que tu as lu ce week-end ? » . Ô perche cruelle mais perche quand même, tant attendue et si désirée, comment ne point  m’en saisir :

 » Notre mémoire n’est pas dans notre tête  « .

Face à l’inexpliqué les réactions du monde scientifique, en fait des hommes scientifiques sont diverses : certains admettent le mystère et s’en satisfont, esprit indolent, intelligence craintive, ou le contraire ; d’autres bricolent du savoir, s’ adonnent aux mythes, expliquent la tête gonfle que rien ne peut les surprendre ; beaucoup nient, au nom de l’orthodoxie, s’enflamment et vocifèrent contre l’ingratitude de l’importun. Et puis il y a Rupert Sheldrake (et quelques autres encore…) qui nous réenchante la science, traduction française du titre original de son livre  « Freeing the spirit of enquiry ». Comme quoi au pays de Descartes et de Pascal, la liberté d’esprit ressort de la métaphysique mais peu importe cette éventuelle différence puisque Rupert Sheldrake lui-même dans son introduction s’inflige l’énumération de sa longue carrière d’homme de science au plus haut niveau de recherche et de qualification, un exercice sans doute obligatoire pour ancrer l’esprit du lecteur dans la compréhension et non dans la croyance.

Et donc R.S. de nous relater une réalité mystérieuse bien connue des laboratoires pharmaceutiques ( qui n’aiment des réalités trébuchantes que sonnantes ) : chaque produit chimique cristallise sous une forme privilégiée que l’on peut qualifier de naturelle en ce sens où elle est réputée correspondre à la structure moléculaire du dit produit. Or il arrive, qu’après une ou deux années de production, dans un laboratoire quelque part dans le monde industriel, une nouvelle forme cristalline apparaît et supplante celle dite naturelle et puis mystérieusement et sans corrélation possible, que cette nouvelle forme devienne la forme naturelle de ce même produit chimique dans tous les laboratoires du monde. Un changement de nature contre-nature ou bien la réalité naturelle est-elle d’une autre nature que celle sanctuarisée ?

R.S. en déduit l’existence d’un champ morphique comme il peut exister un champ magnétique. Un champ à mémoire de formes qui résonne dans l’univers (je rajouterai « non-local »), un champ qui mémorise les potentialités réalisées et les rend « modélisantes » par résonance morphique. A l’intérieur du Tout-Univers entendu comme l’ensemble auto-inclu de tous les possibles, les processus spatio-temporels présents transforment une possibilité virtuelle en une potentialité future rétro-agissante dans le présent. L’instant interfère avec son futur pour se poursuivre.

R.S. développe ensuite ses investigations à propos de notre mémoire personnelle qu’aucune étude n’a réussi jusqu’ à présent à localiser dans notre cerveau : on a pu établir avec des technologies de pointe, une cartographie précise de zones liées à un type de souvenirs mais la zone n’est pas le souvenir par lui-même ! Et si notre mémoire était à l’extérieur de nous, dans un champ morphique qui nous serait intimement lié (mais pas forcément exclusivement !). Notre cerveau serait un émetteur/récepteur de formes, comme une télévision qui reçoit des programmes télévisuels, ici la trace spatio-temporelle de notre vécu. Le souvenir reste dans son présent, soit pour nous un passé auquel on se reconnecte. Bien qu’un lien privilégié, presque quantique, nous lie au champ de notre mémoire, on peut concevoir que notre cerveau puisse se connecter plus ou moins fortement au champ mémoriel d’une autre personne, vivante ou disparue…

On peut concevoir également que tous ces champs entrent en résonance collective pour former un patrimoine commun. Ainsi un hominidé qui expérimente il y a 500 000 ans, l’utilisation du feu pour cuire un rôti de cerf, met (involontairement certes) son expérience à disposition de tous les hominidés de la planète par l’entremise du champ.Toute invention se trouve donc avoir de multiples co-auteurs bien qu’un seul généralement en retire le chant d’honneur.

Le champ morphique est la liberté de l’homme : une idée germe, se développe, devient commune. Toute idée peut ainsi devenir notre définition. Il n’y a de nature humaine que celle que l’on se fabrique collectivement.

Gare aux Bonzes

Publié: 6 septembre 2014 dans vues au loin
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ou de la fin du monde comme accomplissement

voyageur impavide et/car enthousiaste sur la toile sauvage, sautant d’un univers à l’autre d’un simple clic gauche, je m’initiai, assoiffé, à la Théorie des Cordes quand il me fut inspiré de nouer un lien entre mes propres élucubrations et le concept de D-brane.

D’un Tout qui ne pourrait être que partie de lui-même  dédoublant ainsi l’existence, d’une conscience du Tout corollaire du paradoxe d’inexistence du néant et qui serait élément obligatoire de la conscience de tous les existants, dédoublant ainsi la conscience, j’en déduisais (genèse 3) la présence d’une vibration originelle, résultante d’une oscillation entre deux états à la fois incompatibles et non complémentaires de l’être : sa conscience et son existence. De cette vibration immanente à l’Univers naît l’énergie source de toute chose.

La Théorie des Cordes, TC comme Toute Chose, flagelle notre ego sur le chemin de la tentation de l’unique, le Saint Graal du physicien, la théorie de l’unification des quatre forces fondamentales de l’univers : les forces nucléaires forte et faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

La corde est un objet unidimensionnel à la taille de Planck et de nature inconnue à moins que sa propriété ne soit sa nature : vibrer. Les diverses modulations en amplitude et énergie de cette vibration réalisent la variété de l’ensemble des particules de champs et de matière que nous connaissons et découvrons encore, jusqu’au graviton, corde mise en boucle et particule du champ gravitationnel qui se retrouve ainsi prit dans les mêmes équations descriptives que les autres : l’unification est faite.

Mais revenons très brièvement dans le temps d’une physique plus simple : toute corde ouverte a deux extrémités. Ici, ces extrémités sont polarisées et « implantées » dans deux univers distincts appelés D-brane, brane comme membrane. Notre univers à nous dès lors, pourrait bien être une 3D-brane quadridimensionnelle (+1 le temps) en liaison vibrante à10¯³³ centimètres d’un autre univers, une nD-brane (où n est un nombre entier inconnu (imprévu ?)!!…?). Mais ce paragraphe ne saurait aller au-delà car les axiomes mathématiques interagissent et se transforment au contact des bribes de réalité qu’ils ingèrent pour en recréer la totalité ; ils peuvent décrire mais jamais n’accèdent  au sens. Accordons leur toutefois et ce n’est pas rien, de le nourrir.

L’inexistence du néant implique, ou plutôt s’apparie simultanément à (quoiqu’il ne puisse y avoir de lien)  l’existence de Tout. Un tout qui ne peut être que conscience, une conscience en soi du tout qui dès lors qu’elle s’expérimente en tant qu’existant (je suis) devient conscience de tout, s’objective et se dénature, ce que l’inexistence du néant ne peut valider. Il y a donc alternance (et non superposition) d’état entre la conscience en soi de l’univers et son existence. Cette relation d’alternance n’est pas symétrique puisque la conscience en soi est immanente (à elle même) puis s’effondre au sens quantique du terme, en existence. Et ce n’est pas par transcendance de l’être que la conscience en soi se retrouve mais par l’impossibilité de son inexistence.

Saurais-je résumer ma perception de l’origine en disant que celle-ci ne peut être issue de quoi que ce soit sinon du paradoxe qu’ en toute logique absolue il ne peut pas ne rien y avoir et que donc le tout « est » comme une conscience en soi et qui s’altère en prenant conscience de son existence et s’impose à nouveau parce que paradoxalement, elle ne peut qu’être et caetera… L’univers est un (mauvais ?) néon dont la lumière blafarde grésille dans un effort constant pour se stabiliser dans sa blancheur immaculée… juste avant d’exploser !

Car la théorie des D-brane ne prévoit pas de contact entre elles sinon un de nature explosive, fortement explosive, de type big bang. Notre univers pourrait être de type ekpyrotique, un n-univers dans une succession infinie de big bang, chacun naissant avec une panoplie qui lui serait particulière de constantes universelles et définissant son identité (génétique !).

Le cycle pourrait être ainsi, celui d’une conscience universelle en soi, une double zero D-brane (sans dimension ni temps) réalisant de l’existant devenu vibration en déversant cette énergie dans une ou plusieurs (n+1) D-brane. Le point de départ de chaque tissu branaire pourrait être une corde-trou noir ce dernier interprété non plus comme un puits sans fond chaotique mais comme source d’énergie-matière au moins dans notre univers 3+1 D-brane. Notre univers qui, après divers aléa bienheureux ou après la poursuite bienheureuse d’un processus créatif, donna naissance à un enfant qui lui-même après un long et difficile (du moins pour les précurseurs) processus d’oubli créatif deviendra moine méditant. Le chant du bonze transcende le champ du boson et le connecte à la conscience universelle à première vue sans déclencher de big bang. Mais que se passerait-il si tout ou grande partie de l’humanité se mettait au diapason de la conscience universelle en soi ? Et si l’humanité rencontrait Dieu ? Arrêt de la vibration, fusion des D-brane, explosion ? et rendez-vous dans un n+1 univers suivant ?

Le jugement dernier n’est pas un jugement mais la reconnaissance du but atteint. Comme le décrit le calendrier Maya, le chemin initial est long et lent pour finalement aller en s’accélérant car  la conscience appelle la conscience en un processus d’élévation et d’accélération comme si prête merveilleusement bien le phénomène de résonance morphique pour la diffusion transversale et l’ intuition transcendante des idées.

Pour le plaisir, one more time :   « Le chant des Bonzes transcende le champ des bosons »