Je me livre souvent à des lectures obscures et savoureuses, qui toujours, sous l’effet de leurs contraintes hermétiques et a contrario, me propulsent et me libèrent dans l’excitation d’un voyage initiatique. Comme si, passant par ce trou aux bords rugueux, mes vieilles peaux s’en trouveraient grattées, épluchées, extirpées, rendant à mon corps sa vitalité et sa souplesse originelles, pourrait-on dire mieux : la conscience de soi !
Alors abruti en ces temps de violences institutionnelles aggravées par la corruption généralisée de nos élus faussement sortis du chapeau démocratique, je rencontrais cette idée fantastique de « Changer d’ univers »… dans un titre édifiant, revigorant pour l’éternel et sans autre possible optimiste que je suis, un livre quantique à souhait et dans la pleine conscience « bouddhique ».
Pour faire court et juste histoire de dire en un temps relativement bref ce que j’imagine déjà de son contenu, l’univers est sans étendue, identique à un point et cependant Multivers d’informations, catalogue incommensurable et exhaustif de l’ensemble de tous les possibles : c’est là notre réalité ultime et primaire. Nous vivons ou plutôt effilons parmi ces multiples et par le fait de notre conscience, un fil du temps le long duquel, pris dans la sphère de boucles d’influences rétroactives entre passé et futur, notre présent se demande encore s’il dispose d’un quelconque libre-arbitre !
Or, tout acte de conscience créatrice génère au sein des attendus de la fonction d’onde cosmique, un champ morphique, une sorte d’initiative modélisante dont l’amplification est susceptible à partir d’un certain seuil, d’influencer les boucles rétroactives du temps et de provoquer un saut d’un fil à l’autre du destin, un saut pour observer une autre réalité tout autant non-vraie que la précédente mais à l’intérieur de laquelle les vibrations de l’être s’harmoniseraient à la conscience de soi.
Se contenter de la plainte renforce l’idée du présent dans le futur ; seule l’action novatrice implante dans le futur sa vision du chemin à parcourir. Alors si comme moi, votre humanisme ne vibre pas sur le fil du jour qui nous est imposé, voyez si vous ne pouvez reconnaître en Mélenchon le 1 que vous pourriez faire 2 et que nous pourrions faire 3 et 4 encore et jusqu’au seuil de la création d’un univers individuel et collectif (mais n’est-ce pas pareil finalement ?) plus harmonieux et juste ? …
merci à Philippe Guillemant, Ruppert Sheldrake, lama Darjeling Rinpoche et tant d’autres…