Archives de la catégorie ‘Le Multivers fait sa Pomme’

 

Il n’y a pas de destinée mais tout à parcourir
Tout est là, sans cause à révéler
Il n’y a rien à inventer mais tout à découvrir
Tout est là, infiniment entremêlé
Quoi qu’encore, dire là n’implique pas s’y tenir

La conscience en son être y confinant le néant, y trouve par nature et par confrontation, la totalité de l’être. Tout est là sans besoin ni désir; tout est là sans condition initiale, sans nécessité d’exercer un choix car rien ne peut à la conscience, être infiniment antérieur, pas même un principe, pas même un hasard ; rien ne peut lui être étranger, rien dans un ailleurs qui n’existerait pas, pas même l’infime possibilité d’occurrence d’un invraisemblable imaginaire.

Au tout être nous le voyons, les dualismes partisans pourraient opposer la raison du non-être, plongeant ainsi la conscience dans un dilemme existentiel,  shakespearien dans le sens d’un choix qu’elle aurait à paraître sans doute, mais non dans celui de l’état car la conscience est le dilemme, elle en est chacune des parties exclusives l’une de l’autre, tout autant que chacune des parties concomitamment et ni aucune des deux par ailleurs. Tout existe, tout et son contraire. Vérités axiomatiques, paradoxales ou apories. L’idée d’existant n’est qu’un parti pris parmi d’autres.

L’ancien monde et son éther métaphysique asséché par la soif des savoirs devint l’univers et sa relativité spatio-temporelle ; il est aujourd’hui le multivers et sa fonction d’onde quantique « supraphysique ». Tout est là, passé, présent, futur, là dans un bref instant infini; tout est là, ici et au lointain, là dans un point d’espace infini, tout est relié, tout est un. Le multivers est un point infini ouvrant sur une infinité de points infinis qui et caetera… Si c’était un livre, chacune de ses lettres appartiendrait à une infinité d’autres livres. La conscience en est le lecteur qui se faisant une – une conscience parmi d’autres – parcourrait une histoire , le temps de la lecture séquentielle étalant l’espace de l’action.

Qui voudrait passer d’un livre à l’autre deviendrait quelqu’un d’extra-ordinaire tout en restant lui-même :  C’est extra !

                                               Plus éternel que l’Eternel il y a
car si, dans l’opinion commune que l’on s’en fait, Dieu est sans limite, il est en conséquence sa propre limite, rien ne pouvant lui être extérieur. Or la conscience que je décrirais comme « être l’idée d’être » , ainsi tout autant incréée que le divin car ne nécessitant à l’identique, rien d’autre qu’elle même pour exister, peut toujours se dépasser sans se renier en prenant conscience de la conscience de la conscience etc… or que Dieu ne pouvant se regarder lui-même, impose là, une limite à son univers.

Pareillement, nulle limite ne pouvant qualifier son omnipotence, la capacité d’effacer son existence il a : hors de Lui il n’y a rien, sans Lui il n’y a rien. Dieu est l’antithèse du Néant. Or la conscience en toute humilité, ne peut s’annuler ; le cherchant elle ne ferait que se reproduire à l’infini : la conscience de l’annulation de la conscience de l’annulation de la conscience etc…Ainsi La conscience est antinomique au néant car elle lui interdit le statut d’existant qui ramène irrémédiablement à son propre champ .

L’éternel créateur complémentaire du néant meurt sous le coup de la conscience . Il réalise alors l’illusion de l’omniscience : il sait tout car il est tout. Il est conscience. Il n’est «que» conscience.