Archives de la catégorie ‘vues au loin’

Le gène en dit peu, si peu

Publié: 5 juin 2016 dans vues au loin
Tags:

Quand la course au séquençage du génome humain fut lancée, tous nous fûmes en pâmoison devant l’ampleur de la tâche à accomplir. Songer plutôt : plusieurs centaines de milliers de gènes à isoler, inventorier,  explorer… La compétition se promettait d’être longue, opiniâtre ; l’enjeu colossal, presque biblique, une hélice pour une autre en Babel… et puis bof, ou flop, ça c’est fait ; on l’a presque su.

25000, en gros ! Tout le génie humain expliqué dans un nombre aussi ridicule ! Car il s’avère que seule une partie du chromosome contient des codes génétiques actifs. Une misère d’informations donc, face à une condition humaine complexe ; le compte n’y est pas et suggère d’autres raisons… inconnues. On parle depuis d’épigénétique, une sorte de propriété du tout, intelligente et magique, et supérieure à la somme des propriétés des gènes devenus simples fabricants de matériaux, bruts. Les ARN pourraient surpassés l’ADN, de simples messagers devenant capteurs d’expériences nouvelles. J’ai aussi lu, et pourquoi pas, qu’il y a des microtubules sur l’axe des chromosomes qui fonctionneraient comme une antenne cosmique, à l’écoute d’une information intelligente , électromagnétique et quantique et tout aussi cosmique !

A savoir que l’orge vie sur la base de 32000 gènes actifs : sûre qu’elle nous mettra tous en bière.

 

ou mais l’or n’en demeure pas moins qu’un métal, certes jaune

L’erreur est tellement humaine que je la crains et ne voudrais la propager ; j’avertis donc ici mon lecteur du caractère amateur de ma pratique du Tarot de Marseille. Toutefois – il y en a un sinon je ne perdrais pas notre temps en bavardages – la pertinence des réponses du Tarot à mes quelques questions ne peut être accordée seulement aux vertus du hasard ou à la fertilité de mon imagination. Ceci m’interpelle mais la nature du phénomène me semble pour l’instant en dehors de ma compréhension ; je l’utilise donc avec parcimonie et respect sans oublier un zest d’appréhension qui me fait écarter les questions personnelles…

Question : Quelle est la nature du temps, dimension de l’univers ?
Réponse :

Deux cartes nous exposent la réalité du temps qui nous est sensible :

tarot tirage temps 2le bateleur : le temps, c’est l’ouverture des possibles, la réalisation de soi par ses actes et ses choix, en fonction de ses propres ressources de départ, et celles que l’on peut se créer ; c’est l’avenir, dans toute son étendue…

la roue de fortune : incertitude, changement, imprévu, joie et souffrance, tout est vanité

Le temps, bien que valeur fondamentale, n’est pas une dimension d’accomplissement vers notre nature divine (le soleil à l’envers); il est même en soi, une régression de cet état vers notre monde

Son axe privilégié dans le tirage du tarot, part du pape à l’envers pour « évoluer » vers la roue de fortune : il n’est porteur d’aucun enseignement, d’aucune dimension mystique. Il n’y a pas de vérité définitive

Le seul axe fort, déterminant de sa nature, c’est l’axe énergétique : le temps est du domaine de l’énergie. Partant de la source infinie, l’impératrice, l’énergie perle vers notre monde de matière

Le temps ne nous conduit pas vers notre destin, ni individuel, ni collectif, pas même universel. Il est le champ des possibles réalisés et qui se réaliseront, à l’infini… Le temps marquant le passage de l’énergie vers un état inférieur de conscience, il n’est pas une relation réciproque : il est irréversible. La compréhension (l’accès à la sagesse) de notre nature divine (ou essentielle) passe par la transcendance de la conscience de soi vers un champ intemporel, pour le moins, au delà de nos turpitudes affairistes.

Le temps c’est de l’argent mais l’argent ne sert que l’argent, la mémoire ne nourrit que la mémoire si cette énergie ne se concentre pas sur le cœur de notre relation commune à autrui et au monde.

ou comment savoir ce que l’on ne peut connaître ?

Notre conscience, d’un formalisme à quatre dimension, ne nous permet pas en tant que telle, de surfer sur d’ autres univers. Tout au plus pouvons-nous, à partir de jeux sur nos dimensions élémentaires (3 espaces + 1 temps), extrapoler quelques sensations dubitatives à projeter sur un possible mais fumeux, concept mathématique !

Notre univers bulle, voire multivers bullaire et parallèle, fait partie de ces représentations incontournables et réductrices qui finalement empêchent l’émergence du sens plus qu’elles ne le développent. Le côté pratique de la bulle c’est qu’elle isole artificiellement un intérieur que la science peut appréhender dans ce qu’elle appellera « sa rationalité  » mais que l’on pourrait autrement nommer « sa grossièreté » car passée l’exposition enthousiaste de la première, la somme des inexpliqués nous rabat inévitablement dans cette dernière, du moins pour celui qui tient encore à conserver son esprit critique et exigeant.

Ainsi donc la bulle aurait émergée d’un point d’énergie infinie dont l’explosion inexpliquée mais patente aurait subséquemment créé un espace tridimensionnel en expansion permanente et parcouru par un temps irréversible permettant dès lors des processus de matérialisation de l’énergie, initiale au sens physique et primordiale pour l’expérience  métaphysique. La bulle aurait pu également déborder d’incohérence si on n’en avait au préalable mathématiquement chiffonné les bords tel que celui qui croit en sortir ne fait qu’y rentrer par le bord opposé. C’est bien pratique pour s’éviter la question d’un quoi au delà de ce bord infini qui s’éloigne sans cesse !

Mon idée est que notre univers n’est pas une bulle qui s’autogonfle à l’intérieur et exclue d’un néant -qui n’existe pas. Il est un phénomène qui se déploie et se réalise à l’intérieur et inclus au tout-des-possibles initial. En tant qu’élément, il possède des propriétés qui le définissent et celles liées à sa relation au tout, propriétés qui ne font pas partie de sa définition et dont les qualités donc, lui sont inaccessibles sauf à se transcender ! [dans l’ensemble des nombres entiers naturels, 3 ne peut s’écrire 2.9… bien que ces deux nombres soient identiques mais l’un étant en qualités restreintes par rapport à l’autre].

La physique quantique amène notre pensée vers ces limites conceptuelles. Ainsi à propos de l’intrication quantique. Deux particules émises simultanément par une source unique et orientées sur des trajectoires divergentes restent liées dans leurs propriétés de telle sorte que toute action sur l’une agit de la même manière sur l’autre et cela simultanément, bien au delà des limites d’une éventuelle transmission de l’information à la vitesse de la lumière. Ce phénomène est dit non-local puisqu’il ne semble pas dépendre des dimensions spatiales.

L’esprit se rassure et confine cet enseignement : c’est la physique quantique, c’est à part… à part de quoi ? C’est là dans notre univers, dans mon corps, dans l’espace autour de moi : des particules, mes particules,  communiquent entre elles en dehors des lois de l’espace-temps. C’est encore mieux que le vortex de « La porte des étoiles », c’est un lien instantané, tout est en lien depuis le big bang : en ce sens l’univers est un point ! (pour reprendre une idée de Nassim Haramein). Notre espace-temps infini a les  propriétés d’un point. Il se déploie dans un point [comme un plan se déploie dans un volume ; si je sors du plan et y retourne en un autre point, aucune trajectoire ne sera enregistrée sur le plan : aïe la représentation incontournable et réductrice !]. Dans chaque zeptocube de notre espace (zepto = 10¯²¹) on a « pu calculer » une énergie du vide infinie…  mais il ne faut pas ajouter ces infinis car en fait toutes ces mesures sont la manifestation unique de la réalité d’un point (au sens de sa non-localité) pour le coup universel qui nous englobe.

L’évolution vers notre humanité s’est faite par un saut qualitatif de conscience qui nous permet d’interroger le monde mais le savoir quantitatif qui s’accumule en parallèle peut être à la fois le socle pour un saut nouveau ou bien le tumulte qui assourdit l’intuition (que certains anciens isolément et libres de tout fondement autre que leur émancipation personnelle, ont pu avoir).

La grande aventure collective du développement de notre conscience a-t-elle seulement commencée ?

ou la graine ne pousse pas sous la charrue

Lire, chercher, lire, se documenter, connaître, lire, apprendre, toutes choses bien sympathiques et nourrissantes mais qui je l’avoue pauvre de moi, souvent passent fondues dans la casserole de l’oubli. Et puis parfois, paragraphe suivant ligne en dessous, une vérité soudain déroule son fil et s’installe ad vitam æternam comme une évidence dans le champ privé de nos certitudes. Alors on jubile, c’est l’extase, je suis celui qui sais, il faut que ça sorte : vite une conversation.

Ça c’est passé au mois d’Août sous la tonnelle en pause méridienne, devant mes collègues incrédules et moqueurs qui, flanqués d’une bonhomie perfide m’incitèrent de la sorte : « Alors, qu’est ce que tu as lu ce week-end ? » . Ô perche cruelle mais perche quand même, tant attendue et si désirée, comment ne point  m’en saisir :

 » Notre mémoire n’est pas dans notre tête  « .

Face à l’inexpliqué les réactions du monde scientifique, en fait des hommes scientifiques sont diverses : certains admettent le mystère et s’en satisfont, esprit indolent, intelligence craintive, ou le contraire ; d’autres bricolent du savoir, s’ adonnent aux mythes, expliquent la tête gonfle que rien ne peut les surprendre ; beaucoup nient, au nom de l’orthodoxie, s’enflamment et vocifèrent contre l’ingratitude de l’importun. Et puis il y a Rupert Sheldrake (et quelques autres encore…) qui nous réenchante la science, traduction française du titre original de son livre  « Freeing the spirit of enquiry ». Comme quoi au pays de Descartes et de Pascal, la liberté d’esprit ressort de la métaphysique mais peu importe cette éventuelle différence puisque Rupert Sheldrake lui-même dans son introduction s’inflige l’énumération de sa longue carrière d’homme de science au plus haut niveau de recherche et de qualification, un exercice sans doute obligatoire pour ancrer l’esprit du lecteur dans la compréhension et non dans la croyance.

Et donc R.S. de nous relater une réalité mystérieuse bien connue des laboratoires pharmaceutiques ( qui n’aiment des réalités trébuchantes que sonnantes ) : chaque produit chimique cristallise sous une forme privilégiée que l’on peut qualifier de naturelle en ce sens où elle est réputée correspondre à la structure moléculaire du dit produit. Or il arrive, qu’après une ou deux années de production, dans un laboratoire quelque part dans le monde industriel, une nouvelle forme cristalline apparaît et supplante celle dite naturelle et puis mystérieusement et sans corrélation possible, que cette nouvelle forme devienne la forme naturelle de ce même produit chimique dans tous les laboratoires du monde. Un changement de nature contre-nature ou bien la réalité naturelle est-elle d’une autre nature que celle sanctuarisée ?

R.S. en déduit l’existence d’un champ morphique comme il peut exister un champ magnétique. Un champ à mémoire de formes qui résonne dans l’univers (je rajouterai « non-local »), un champ qui mémorise les potentialités réalisées et les rend « modélisantes » par résonance morphique. A l’intérieur du Tout-Univers entendu comme l’ensemble auto-inclu de tous les possibles, les processus spatio-temporels présents transforment une possibilité virtuelle en une potentialité future rétro-agissante dans le présent. L’instant interfère avec son futur pour se poursuivre.

R.S. développe ensuite ses investigations à propos de notre mémoire personnelle qu’aucune étude n’a réussi jusqu’ à présent à localiser dans notre cerveau : on a pu établir avec des technologies de pointe, une cartographie précise de zones liées à un type de souvenirs mais la zone n’est pas le souvenir par lui-même ! Et si notre mémoire était à l’extérieur de nous, dans un champ morphique qui nous serait intimement lié (mais pas forcément exclusivement !). Notre cerveau serait un émetteur/récepteur de formes, comme une télévision qui reçoit des programmes télévisuels, ici la trace spatio-temporelle de notre vécu. Le souvenir reste dans son présent, soit pour nous un passé auquel on se reconnecte. Bien qu’un lien privilégié, presque quantique, nous lie au champ de notre mémoire, on peut concevoir que notre cerveau puisse se connecter plus ou moins fortement au champ mémoriel d’une autre personne, vivante ou disparue…

On peut concevoir également que tous ces champs entrent en résonance collective pour former un patrimoine commun. Ainsi un hominidé qui expérimente il y a 500 000 ans, l’utilisation du feu pour cuire un rôti de cerf, met (involontairement certes) son expérience à disposition de tous les hominidés de la planète par l’entremise du champ.Toute invention se trouve donc avoir de multiples co-auteurs bien qu’un seul généralement en retire le chant d’honneur.

Le champ morphique est la liberté de l’homme : une idée germe, se développe, devient commune. Toute idée peut ainsi devenir notre définition. Il n’y a de nature humaine que celle que l’on se fabrique collectivement.

Gare aux Bonzes

Publié: 6 septembre 2014 dans vues au loin
Tags:, , ,

ou de la fin du monde comme accomplissement

voyageur impavide et/car enthousiaste sur la toile sauvage, sautant d’un univers à l’autre d’un simple clic gauche, je m’initiai, assoiffé, à la Théorie des Cordes quand il me fut inspiré de nouer un lien entre mes propres élucubrations et le concept de D-brane.

D’un Tout qui ne pourrait être que partie de lui-même  dédoublant ainsi l’existence, d’une conscience du Tout corollaire du paradoxe d’inexistence du néant et qui serait élément obligatoire de la conscience de tous les existants, dédoublant ainsi la conscience, j’en déduisais (genèse 3) la présence d’une vibration originelle, résultante d’une oscillation entre deux états à la fois incompatibles et non complémentaires de l’être : sa conscience et son existence. De cette vibration immanente à l’Univers naît l’énergie source de toute chose.

La Théorie des Cordes, TC comme Toute Chose, flagelle notre ego sur le chemin de la tentation de l’unique, le Saint Graal du physicien, la théorie de l’unification des quatre forces fondamentales de l’univers : les forces nucléaires forte et faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

La corde est un objet unidimensionnel à la taille de Planck et de nature inconnue à moins que sa propriété ne soit sa nature : vibrer. Les diverses modulations en amplitude et énergie de cette vibration réalisent la variété de l’ensemble des particules de champs et de matière que nous connaissons et découvrons encore, jusqu’au graviton, corde mise en boucle et particule du champ gravitationnel qui se retrouve ainsi prit dans les mêmes équations descriptives que les autres : l’unification est faite.

Mais revenons très brièvement dans le temps d’une physique plus simple : toute corde ouverte a deux extrémités. Ici, ces extrémités sont polarisées et « implantées » dans deux univers distincts appelés D-brane, brane comme membrane. Notre univers à nous dès lors, pourrait bien être une 3D-brane quadridimensionnelle (+1 le temps) en liaison vibrante à10¯³³ centimètres d’un autre univers, une nD-brane (où n est un nombre entier inconnu (imprévu ?)!!…?). Mais ce paragraphe ne saurait aller au-delà car les axiomes mathématiques interagissent et se transforment au contact des bribes de réalité qu’ils ingèrent pour en recréer la totalité ; ils peuvent décrire mais jamais n’accèdent  au sens. Accordons leur toutefois et ce n’est pas rien, de le nourrir.

L’inexistence du néant implique, ou plutôt s’apparie simultanément à (quoiqu’il ne puisse y avoir de lien)  l’existence de Tout. Un tout qui ne peut être que conscience, une conscience en soi du tout qui dès lors qu’elle s’expérimente en tant qu’existant (je suis) devient conscience de tout, s’objective et se dénature, ce que l’inexistence du néant ne peut valider. Il y a donc alternance (et non superposition) d’état entre la conscience en soi de l’univers et son existence. Cette relation d’alternance n’est pas symétrique puisque la conscience en soi est immanente (à elle même) puis s’effondre au sens quantique du terme, en existence. Et ce n’est pas par transcendance de l’être que la conscience en soi se retrouve mais par l’impossibilité de son inexistence.

Saurais-je résumer ma perception de l’origine en disant que celle-ci ne peut être issue de quoi que ce soit sinon du paradoxe qu’ en toute logique absolue il ne peut pas ne rien y avoir et que donc le tout « est » comme une conscience en soi et qui s’altère en prenant conscience de son existence et s’impose à nouveau parce que paradoxalement, elle ne peut qu’être et caetera… L’univers est un (mauvais ?) néon dont la lumière blafarde grésille dans un effort constant pour se stabiliser dans sa blancheur immaculée… juste avant d’exploser !

Car la théorie des D-brane ne prévoit pas de contact entre elles sinon un de nature explosive, fortement explosive, de type big bang. Notre univers pourrait être de type ekpyrotique, un n-univers dans une succession infinie de big bang, chacun naissant avec une panoplie qui lui serait particulière de constantes universelles et définissant son identité (génétique !).

Le cycle pourrait être ainsi, celui d’une conscience universelle en soi, une double zero D-brane (sans dimension ni temps) réalisant de l’existant devenu vibration en déversant cette énergie dans une ou plusieurs (n+1) D-brane. Le point de départ de chaque tissu branaire pourrait être une corde-trou noir ce dernier interprété non plus comme un puits sans fond chaotique mais comme source d’énergie-matière au moins dans notre univers 3+1 D-brane. Notre univers qui, après divers aléa bienheureux ou après la poursuite bienheureuse d’un processus créatif, donna naissance à un enfant qui lui-même après un long et difficile (du moins pour les précurseurs) processus d’oubli créatif deviendra moine méditant. Le chant du bonze transcende le champ du boson et le connecte à la conscience universelle à première vue sans déclencher de big bang. Mais que se passerait-il si tout ou grande partie de l’humanité se mettait au diapason de la conscience universelle en soi ? Et si l’humanité rencontrait Dieu ? Arrêt de la vibration, fusion des D-brane, explosion ? et rendez-vous dans un n+1 univers suivant ?

Le jugement dernier n’est pas un jugement mais la reconnaissance du but atteint. Comme le décrit le calendrier Maya, le chemin initial est long et lent pour finalement aller en s’accélérant car  la conscience appelle la conscience en un processus d’élévation et d’accélération comme si prête merveilleusement bien le phénomène de résonance morphique pour la diffusion transversale et l’ intuition transcendante des idées.

Pour le plaisir, one more time :   « Le chant des Bonzes transcende le champ des bosons »