Dans un potager
Libre de jardinier mais pas de servage
Enflait une querelle pour savoir
Qui serait de l’Ubac, qui de l’Adret
Sous cette chape de plomb prise au ciel
Nous laissant en tombeau

La chlorophylle venant à manquer
Et le jaune devenu pâle
Comme une endive au caveau,
Un pacte fut régler pour l’acquis d’une ampoule
Sans oublier les seaux d’eau.

Les légumineuses figures,
Tour à tour bien éclairées
Entre alternances ombrageuses,
S’adonnèrent au néon en hémicycle rangées
Sans plus besoin d’écriteau.

Un coq, des champs sombres alentour,
Dépressif et migraineux, moribond,
Vit là à son cou, le coup fatal assené
Qui, de tout au jour ou tout à la nuit
Ne pouvait être le pipeau.

Décidé à se pendre pour échapper au supplice
Et cherchant une corde en paille complice
Du coq tomba sur un fil réputé électrique
Menant au potager en version luminique
Au plus haut d’un escabeau
A la source.

Vas-y, coq !
Oui va au perchoir, aux manettes du pouvoir
Ô sésame
Inscris ton credo, tes couplets et partitions
Au programme
Chante coq, chante et sonne le jour
Qui à tous donne l’heur
D’engranger

Fable d’horreur pour compères déplaisants

ou comment savoir ce que l’on ne peut connaître ?

Notre conscience, d’un formalisme à quatre dimension, ne nous permet pas en tant que telle, de surfer sur d’ autres univers. Tout au plus pouvons-nous, à partir de jeux sur nos dimensions élémentaires (3 espaces + 1 temps), extrapoler quelques sensations dubitatives à projeter sur un possible mais fumeux, concept mathématique !

Notre univers bulle, voire multivers bullaire et parallèle, fait partie de ces représentations incontournables et réductrices qui finalement empêchent l’émergence du sens plus qu’elles ne le développent. Le côté pratique de la bulle c’est qu’elle isole artificiellement un intérieur que la science peut appréhender dans ce qu’elle appellera « sa rationalité  » mais que l’on pourrait autrement nommer « sa grossièreté » car passée l’exposition enthousiaste de la première, la somme des inexpliqués nous rabat inévitablement dans cette dernière, du moins pour celui qui tient encore à conserver son esprit critique et exigeant.

Ainsi donc la bulle aurait émergée d’un point d’énergie infinie dont l’explosion inexpliquée mais patente aurait subséquemment créé un espace tridimensionnel en expansion permanente et parcouru par un temps irréversible permettant dès lors des processus de matérialisation de l’énergie, initiale au sens physique et primordiale pour l’expérience  métaphysique. La bulle aurait pu également déborder d’incohérence si on n’en avait au préalable mathématiquement chiffonné les bords tel que celui qui croit en sortir ne fait qu’y rentrer par le bord opposé. C’est bien pratique pour s’éviter la question d’un quoi au delà de ce bord infini qui s’éloigne sans cesse !

Mon idée est que notre univers n’est pas une bulle qui s’autogonfle à l’intérieur et exclue d’un néant -qui n’existe pas. Il est un phénomène qui se déploie et se réalise à l’intérieur et inclus au tout-des-possibles initial. En tant qu’élément, il possède des propriétés qui le définissent et celles liées à sa relation au tout, propriétés qui ne font pas partie de sa définition et dont les qualités donc, lui sont inaccessibles sauf à se transcender ! [dans l’ensemble des nombres entiers naturels, 3 ne peut s’écrire 2.9… bien que ces deux nombres soient identiques mais l’un étant en qualités restreintes par rapport à l’autre].

La physique quantique amène notre pensée vers ces limites conceptuelles. Ainsi à propos de l’intrication quantique. Deux particules émises simultanément par une source unique et orientées sur des trajectoires divergentes restent liées dans leurs propriétés de telle sorte que toute action sur l’une agit de la même manière sur l’autre et cela simultanément, bien au delà des limites d’une éventuelle transmission de l’information à la vitesse de la lumière. Ce phénomène est dit non-local puisqu’il ne semble pas dépendre des dimensions spatiales.

L’esprit se rassure et confine cet enseignement : c’est la physique quantique, c’est à part… à part de quoi ? C’est là dans notre univers, dans mon corps, dans l’espace autour de moi : des particules, mes particules,  communiquent entre elles en dehors des lois de l’espace-temps. C’est encore mieux que le vortex de « La porte des étoiles », c’est un lien instantané, tout est en lien depuis le big bang : en ce sens l’univers est un point ! (pour reprendre une idée de Nassim Haramein). Notre espace-temps infini a les  propriétés d’un point. Il se déploie dans un point [comme un plan se déploie dans un volume ; si je sors du plan et y retourne en un autre point, aucune trajectoire ne sera enregistrée sur le plan : aïe la représentation incontournable et réductrice !]. Dans chaque zeptocube de notre espace (zepto = 10¯²¹) on a « pu calculer » une énergie du vide infinie…  mais il ne faut pas ajouter ces infinis car en fait toutes ces mesures sont la manifestation unique de la réalité d’un point (au sens de sa non-localité) pour le coup universel qui nous englobe.

L’évolution vers notre humanité s’est faite par un saut qualitatif de conscience qui nous permet d’interroger le monde mais le savoir quantitatif qui s’accumule en parallèle peut être à la fois le socle pour un saut nouveau ou bien le tumulte qui assourdit l’intuition (que certains anciens isolément et libres de tout fondement autre que leur émancipation personnelle, ont pu avoir).

La grande aventure collective du développement de notre conscience a-t-elle seulement commencée ?

Monsieur l’ Endive gardait le souvenir
D’ une enfance heureuse,
Béchamel et compagnie,
Roulé dans son jambon, noix de muscade

Mais quand l’âge fort fut venu,
Solitude et amertume
En cocotte à vapeur
L’installèrent dans son aigritude

Mal aimé des gratins
Il invita à sa table un plus fort que lui
En bonne place sise à sa droite,
Au calcul d’en regagner un peu de douceur

Ainsi vint le Radis, Monsieur droit comme un i
Chef de botte aux fanes flétries
Cul rouge et blanc bonnet
Bouche chaude et beurre salé

Mais pour quel esclave affamé
Sous le joug d’un estomac torturé
Telle mixture serait bonne à avaler
Même cuite aux fleurs piquées ?

Adieu compagnons, troubadours et marmitons,
Belles dames
Sur quel menu pourrions-nous danser maintenant ?

Ils sont myrmidons, souffle-court et masque-rond
C’est le drame
Mais d’un coq entier nul ne fera son chapon !

Fable d’horreur pour compères déplaisants

Un Bœuf magnifique pour un peu,
Concourait avec une Endive
Blanche et amère à souhait,
A qui du jour et pour le meilleur
Serait l’élu.
– Je suis fort !
– J’suis marrant !
– J’ai d’ l’allure…
– Je sais plaire…
Clamaient-ils à hue et à dia mais de concert
Par delà l’enclos de leurs fertiles labours.
– Par mon col, lourd, je tire le soc, dur
– Vous êtes la chair qui m’est chère et le cœur qui me lie
– Qu’on m’éventre la terre, j’en extrais les richesses
– Qu’on me sucre ou me sale, j’en connais les promesses
La rime soudaine,
Soudain les contint…
Aaah ! Silence.

Le coq qui était là, au pied d’un poteau,
Caquetant comme une poule au couteau
Pas plus que le couac ne perçut l’unisson
Et s’en fut, toujours grattant, cahin-caha
Sur le sol endetté de son aire de jeun.

Ohé pauvre coq, laborieux et déprimant
Sèch’ tes larmes !
Sais-tu le huis-clos où se jouent
Tes alarmes ?
Lève la crête, coup de bec et coup d’ergot
Joue tes armes
Tempête et Trompête , rameute la cour
Annonce le jour où le voile obscur
Enfin, d’est en ouest, est levé.

Fable d’horreur pour compères déplaisants

ou à qui profite l’abîme ?

Dans l’affaire Bygmalion nous avons un coupable désigné innocent par présomption mais dont la ligne de défense révèle un crime bien plus grave encore relativement à ses anciennes fonctions : celui d’incompétence. L’incompétence d’un chef de file sensé inspirer à ses collaborateurs le respect intransigeant des lois. Combien de choses ainsi n’a-t-il pas sues tout au long de son quinquennat ? Aurait-il été le benêt dont tout le monde profite, le Louis XVI du XXIème siècle… non celui-là exerce toujours. Je le vois plutôt comme un Bush junior à la française, exigeant le sacrifice de tout et tous à la réalisation de ses lubies dont le tapage cache l’inconvenance mais conduit tout à fait concrètement à la faillite.

Quoiqu’on ne peut guère lui reprocher d’être ce qu’il est : le roquet de Balladur ne pouvait être un animal silencieux. Ainsi on l’a toujours connu.

Comme on connaissait bien également Lou Ravi, ex- premier secrétaire du parti socialiste, ex- parti politique d’ idéaux partagés, laissé à la dérive des courants, sans leader, sans projet… et c’est celui-là même que l’on a, à première vue choisi, pour diriger notre pays ! directement dans la tornade du grand capital !!

Il y a là quand même sujet à une grande déception. Le surcroît d’informations abreuvant notre société hyper médiatisée ne nourrit pas notre discernement. Entre la langue de bœuf et l’endive, le festin démocratique se transforme en bouillie pour volailles. Mais alors pour qui sont ces jambons pendus au plafond, assortis aux carafes de châteaux récoltés ? Avons-nous du goût si peu l’audace que l’on picote du pain dur ? Joli coq lève la tête et rameute la basse cour !

ou le parti pris des affaires publiques

6 rep« Il n’y a de nature humaine que celle qui se détermine socialement »

Notre société est notre espace contraignant de liberté. Elle nous modélise mais nous pouvons être les maîtres des formes. Cette dimension du champ politique est fondatrice de la démocratie à la stricte condition que le peuple l’investisse.

Cette idée dont je suis convaincu avec force, que nous sommes nés « libre » dépasse la simple notion historique de l’homme libre/citoyen opposé à l’esclave privé de droit ; elle va plus loin que la déclaration universelle de cette liberté. Elle n’est pas de l’ordre d’un droit inné et inaliénable, elle est notre nature.

Et c’est une nature vierge !

D’où la prégnance de notre espace historique dans le développement personnel. D’où encore la primauté donnée dans toutes les civilisations, à l’éducation et à la discipline personnelle dans un premier temps pour différencier et exalter notre humanité comparée à une nature animale, dans un second temps pour prétendre au bonheur d’une vie harmonieuse.

Pour progresser vers ce destin individuel qui engage forcément le collectif, la société doit alimenter un cercle éducatif vertueux pour que la génération d’adultes de demain soit collectivement plus proche du but que celle d’aujourd’hui : c’est notre responsabilité de parents que l’on ne peut déléguer aux générations futures.

Françaises et français de tous les horizons, citoyens de ce pays qui est le notre, nous avons en commun une défiance totale envers la classe dirigeante, politique et financière. Le pouvoir corrompt parce que nous le donnons : trop et à des personnes qui s’en nourrissent. L’alternance politique de ces trente dernières années est une illusion démocratique quand à chaque fois les prétendants élus n’ont jamais mené la politique pour laquelle ils étaient mandatés et jamais dans  l’intérêt de la majorité des citoyens.

L’incroyable bêtise du temps présent, le signe dans nos vieilles et immatures démocraties occidentales que les gens s’indignent et se désolidarisent des pouvoirs centraux dans des référendums d’initiatives populaires de plus en plus nombreux faisant appel à l’indépendance, l’incurie politique allant de paire avec la voracité financière et bien d’autres sujets d’écœurement encore, tout ceci me heurte et heurte toutes les personnes que je peux rencontrer. Alors si l’on fait le maillage de toutes les personnes heurtées qui en rencontrent d’autres, on doit bien arriver à une trentaine de millions de françaises et de français dont l’énergie réformatrice pourrait se retrouver dans une constituante afin de déterminer les contours d’une république, non pas de gauche ni de droite ou du centre, mais une république qui assure qu’en toute circonstance le peuple définit les orientations et peut en suivre la mise en œuvre de manière autoritaire.

On a les hommes politiques que l’on mérite : honte à moi ! (saisi dans ma part de responsabilité collective, ouf :  il me reste ma part individuelle pour compenser !)

http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe-pour-6e-republique/

ou la graine ne pousse pas sous la charrue

Lire, chercher, lire, se documenter, connaître, lire, apprendre, toutes choses bien sympathiques et nourrissantes mais qui je l’avoue pauvre de moi, souvent passent fondues dans la casserole de l’oubli. Et puis parfois, paragraphe suivant ligne en dessous, une vérité soudain déroule son fil et s’installe ad vitam æternam comme une évidence dans le champ privé de nos certitudes. Alors on jubile, c’est l’extase, je suis celui qui sais, il faut que ça sorte : vite une conversation.

Ça c’est passé au mois d’Août sous la tonnelle en pause méridienne, devant mes collègues incrédules et moqueurs qui, flanqués d’une bonhomie perfide m’incitèrent de la sorte : « Alors, qu’est ce que tu as lu ce week-end ? » . Ô perche cruelle mais perche quand même, tant attendue et si désirée, comment ne point  m’en saisir :

 » Notre mémoire n’est pas dans notre tête  « .

Face à l’inexpliqué les réactions du monde scientifique, en fait des hommes scientifiques sont diverses : certains admettent le mystère et s’en satisfont, esprit indolent, intelligence craintive, ou le contraire ; d’autres bricolent du savoir, s’ adonnent aux mythes, expliquent la tête gonfle que rien ne peut les surprendre ; beaucoup nient, au nom de l’orthodoxie, s’enflamment et vocifèrent contre l’ingratitude de l’importun. Et puis il y a Rupert Sheldrake (et quelques autres encore…) qui nous réenchante la science, traduction française du titre original de son livre  « Freeing the spirit of enquiry ». Comme quoi au pays de Descartes et de Pascal, la liberté d’esprit ressort de la métaphysique mais peu importe cette éventuelle différence puisque Rupert Sheldrake lui-même dans son introduction s’inflige l’énumération de sa longue carrière d’homme de science au plus haut niveau de recherche et de qualification, un exercice sans doute obligatoire pour ancrer l’esprit du lecteur dans la compréhension et non dans la croyance.

Et donc R.S. de nous relater une réalité mystérieuse bien connue des laboratoires pharmaceutiques ( qui n’aiment des réalités trébuchantes que sonnantes ) : chaque produit chimique cristallise sous une forme privilégiée que l’on peut qualifier de naturelle en ce sens où elle est réputée correspondre à la structure moléculaire du dit produit. Or il arrive, qu’après une ou deux années de production, dans un laboratoire quelque part dans le monde industriel, une nouvelle forme cristalline apparaît et supplante celle dite naturelle et puis mystérieusement et sans corrélation possible, que cette nouvelle forme devienne la forme naturelle de ce même produit chimique dans tous les laboratoires du monde. Un changement de nature contre-nature ou bien la réalité naturelle est-elle d’une autre nature que celle sanctuarisée ?

R.S. en déduit l’existence d’un champ morphique comme il peut exister un champ magnétique. Un champ à mémoire de formes qui résonne dans l’univers (je rajouterai « non-local »), un champ qui mémorise les potentialités réalisées et les rend « modélisantes » par résonance morphique. A l’intérieur du Tout-Univers entendu comme l’ensemble auto-inclu de tous les possibles, les processus spatio-temporels présents transforment une possibilité virtuelle en une potentialité future rétro-agissante dans le présent. L’instant interfère avec son futur pour se poursuivre.

R.S. développe ensuite ses investigations à propos de notre mémoire personnelle qu’aucune étude n’a réussi jusqu’ à présent à localiser dans notre cerveau : on a pu établir avec des technologies de pointe, une cartographie précise de zones liées à un type de souvenirs mais la zone n’est pas le souvenir par lui-même ! Et si notre mémoire était à l’extérieur de nous, dans un champ morphique qui nous serait intimement lié (mais pas forcément exclusivement !). Notre cerveau serait un émetteur/récepteur de formes, comme une télévision qui reçoit des programmes télévisuels, ici la trace spatio-temporelle de notre vécu. Le souvenir reste dans son présent, soit pour nous un passé auquel on se reconnecte. Bien qu’un lien privilégié, presque quantique, nous lie au champ de notre mémoire, on peut concevoir que notre cerveau puisse se connecter plus ou moins fortement au champ mémoriel d’une autre personne, vivante ou disparue…

On peut concevoir également que tous ces champs entrent en résonance collective pour former un patrimoine commun. Ainsi un hominidé qui expérimente il y a 500 000 ans, l’utilisation du feu pour cuire un rôti de cerf, met (involontairement certes) son expérience à disposition de tous les hominidés de la planète par l’entremise du champ.Toute invention se trouve donc avoir de multiples co-auteurs bien qu’un seul généralement en retire le chant d’honneur.

Le champ morphique est la liberté de l’homme : une idée germe, se développe, devient commune. Toute idée peut ainsi devenir notre définition. Il n’y a de nature humaine que celle que l’on se fabrique collectivement.

Gare aux Bonzes

Publié: 6 septembre 2014 dans vues au loin
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ou de la fin du monde comme accomplissement

voyageur impavide et/car enthousiaste sur la toile sauvage, sautant d’un univers à l’autre d’un simple clic gauche, je m’initiai, assoiffé, à la Théorie des Cordes quand il me fut inspiré de nouer un lien entre mes propres élucubrations et le concept de D-brane.

D’un Tout qui ne pourrait être que partie de lui-même  dédoublant ainsi l’existence, d’une conscience du Tout corollaire du paradoxe d’inexistence du néant et qui serait élément obligatoire de la conscience de tous les existants, dédoublant ainsi la conscience, j’en déduisais (genèse 3) la présence d’une vibration originelle, résultante d’une oscillation entre deux états à la fois incompatibles et non complémentaires de l’être : sa conscience et son existence. De cette vibration immanente à l’Univers naît l’énergie source de toute chose.

La Théorie des Cordes, TC comme Toute Chose, flagelle notre ego sur le chemin de la tentation de l’unique, le Saint Graal du physicien, la théorie de l’unification des quatre forces fondamentales de l’univers : les forces nucléaires forte et faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

La corde est un objet unidimensionnel à la taille de Planck et de nature inconnue à moins que sa propriété ne soit sa nature : vibrer. Les diverses modulations en amplitude et énergie de cette vibration réalisent la variété de l’ensemble des particules de champs et de matière que nous connaissons et découvrons encore, jusqu’au graviton, corde mise en boucle et particule du champ gravitationnel qui se retrouve ainsi prit dans les mêmes équations descriptives que les autres : l’unification est faite.

Mais revenons très brièvement dans le temps d’une physique plus simple : toute corde ouverte a deux extrémités. Ici, ces extrémités sont polarisées et « implantées » dans deux univers distincts appelés D-brane, brane comme membrane. Notre univers à nous dès lors, pourrait bien être une 3D-brane quadridimensionnelle (+1 le temps) en liaison vibrante à10¯³³ centimètres d’un autre univers, une nD-brane (où n est un nombre entier inconnu (imprévu ?)!!…?). Mais ce paragraphe ne saurait aller au-delà car les axiomes mathématiques interagissent et se transforment au contact des bribes de réalité qu’ils ingèrent pour en recréer la totalité ; ils peuvent décrire mais jamais n’accèdent  au sens. Accordons leur toutefois et ce n’est pas rien, de le nourrir.

L’inexistence du néant implique, ou plutôt s’apparie simultanément à (quoiqu’il ne puisse y avoir de lien)  l’existence de Tout. Un tout qui ne peut être que conscience, une conscience en soi du tout qui dès lors qu’elle s’expérimente en tant qu’existant (je suis) devient conscience de tout, s’objective et se dénature, ce que l’inexistence du néant ne peut valider. Il y a donc alternance (et non superposition) d’état entre la conscience en soi de l’univers et son existence. Cette relation d’alternance n’est pas symétrique puisque la conscience en soi est immanente (à elle même) puis s’effondre au sens quantique du terme, en existence. Et ce n’est pas par transcendance de l’être que la conscience en soi se retrouve mais par l’impossibilité de son inexistence.

Saurais-je résumer ma perception de l’origine en disant que celle-ci ne peut être issue de quoi que ce soit sinon du paradoxe qu’ en toute logique absolue il ne peut pas ne rien y avoir et que donc le tout « est » comme une conscience en soi et qui s’altère en prenant conscience de son existence et s’impose à nouveau parce que paradoxalement, elle ne peut qu’être et caetera… L’univers est un (mauvais ?) néon dont la lumière blafarde grésille dans un effort constant pour se stabiliser dans sa blancheur immaculée… juste avant d’exploser !

Car la théorie des D-brane ne prévoit pas de contact entre elles sinon un de nature explosive, fortement explosive, de type big bang. Notre univers pourrait être de type ekpyrotique, un n-univers dans une succession infinie de big bang, chacun naissant avec une panoplie qui lui serait particulière de constantes universelles et définissant son identité (génétique !).

Le cycle pourrait être ainsi, celui d’une conscience universelle en soi, une double zero D-brane (sans dimension ni temps) réalisant de l’existant devenu vibration en déversant cette énergie dans une ou plusieurs (n+1) D-brane. Le point de départ de chaque tissu branaire pourrait être une corde-trou noir ce dernier interprété non plus comme un puits sans fond chaotique mais comme source d’énergie-matière au moins dans notre univers 3+1 D-brane. Notre univers qui, après divers aléa bienheureux ou après la poursuite bienheureuse d’un processus créatif, donna naissance à un enfant qui lui-même après un long et difficile (du moins pour les précurseurs) processus d’oubli créatif deviendra moine méditant. Le chant du bonze transcende le champ du boson et le connecte à la conscience universelle à première vue sans déclencher de big bang. Mais que se passerait-il si tout ou grande partie de l’humanité se mettait au diapason de la conscience universelle en soi ? Et si l’humanité rencontrait Dieu ? Arrêt de la vibration, fusion des D-brane, explosion ? et rendez-vous dans un n+1 univers suivant ?

Le jugement dernier n’est pas un jugement mais la reconnaissance du but atteint. Comme le décrit le calendrier Maya, le chemin initial est long et lent pour finalement aller en s’accélérant car  la conscience appelle la conscience en un processus d’élévation et d’accélération comme si prête merveilleusement bien le phénomène de résonance morphique pour la diffusion transversale et l’ intuition transcendante des idées.

Pour le plaisir, one more time :   « Le chant des Bonzes transcende le champ des bosons »

ou lecture roborative en cette période de disette républicaine

gauthier 1789.v01 « Triomphe et mort de la révolution des droits de l’homme et du citoyen » de Florence Gauthier

Là, il ne s’agit plus d’interpréter l’histoire, de la déformer à dessein pas plus que d’en faire une chimère,  mais de la montrer, de lui rendre ses palpitations à travers un florilège de citations puisées à la source inspirante de la révolution, au regard des écrits éclairants de ses acteurs contemporains.

« Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? Celui d’exister. La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord qu’on a des propriétés. » (Robespierre)

L’échec de la révolution de 1789 est inscrit dans le marbre du préambule à la déclaration  des droits de l’homme et du citoyen, article 2 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression […]. » Définir des droits naturels à caractère universel c’est définir un humanisme sur lequel toute société doit se fonder, pour lequel tout gouvernement doit travailler, avec lequel tout homme doit progresser. Ces droits, naturels, imprescriptibles, dont on ne peut être dépossédé sous peine de perdre notre humanité, n’ont pour limite que le respect du même droit chez tout autre homme citoyen du monde… tous ces droits ont cette limite, sauf un : la propriété. Le droit de posséder et de disposer de ses biens comme on l’entend est illimité et s’oppose donc sur le principe et dans les faits, aux trois autres droits par la privation collective des biens au profit de quelques uns qu’il implique.

Ainsi de la belle idée révolutionnaire, quasiment mort-née, Florence Gauthier nous en retrace l’abandon rapide (1789 – 1802) au profit d’un réalisme économique présenté par les conquérants comme naturel et qui rajoute à des inégalités naturelles supportables des inégalités sociales inacceptables (pour paraphraser une analyse de l’historien Aulard, citée dans le livre).

Dire que notre début de XXIe siècle représente l’apogée de cet hold up est une pensée obligatoire qui en ces jours de remaniement nous permet de citer Saint-Just s’adressant à la Convention :

« Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement ; le votre vous a fait la guerre en toute impunité.« 

ou un polythéisme bien compris vaudrait-il mieux qu’un monothéisme sourd ?

En Irak, des américains protestants bombardent des arabes sunnites pour protéger des arabes catholiques en exhortant à l’union des arabes chiites diabolisés sous d’autres cieux. En Palestine, des rapatriés juifs et des expatriés musulmans s’adressent des bombes venues du ciel pour dire à l’autre  : Vas-t-en ! En Syrie, sunnites et chiites s’anéantissent dans une guerre dite civile… Au Mali, l’ex-colonisateur catholique français protège la population contre un envahisseur musulman puis protège en intérieur les musulmans contre les représailles catholiques. En Irlande les chrétiens du sud et ceux du nord se détestent toujours aussi cordialement.

Et pourtant toutes leurs ascendances convergent dans le même utérus ; tous furent sauvés du déluge par un père aimant et vertueux qui croyait en leur salut ; et tous enfin savent qu’ils seront ultimement jugés par un Dieu juste et miséricordieux entre autres qualificatifs divins qu’il nous aurait donnés en partage.

Au lieu de cohortes d’hommes armés défilant au pas sur une terre de douleurs et de misères, poursuivis par le cri des mères endeuillées… au lieu d’un recueil de promesses bienheureuses insensibles au silence des orphelins en pleurs… au lieu d’énergies vitales investies dans la haine et la rancœur au détriment des leçons subtiles du bonheur…  je préférerais marcher dans les jardins fleuris d’un monde apaisé et prospère, où la présence d’autres hommes me rappelle sans cesse combien nous pouvons être créateurs collectivement et individuellement  d’une félicité bienveillante, enfin digne d’un projet divin.

Mars 2016…  Allo la Terre, ici Dieu, Allo ?… Allo ?…. la Terre, y-a quelqu’un …? …!!

bip-bip-bip…