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ou le parti pris des affaires publiques

6 rep« Il n’y a de nature humaine que celle qui se détermine socialement »

Notre société est notre espace contraignant de liberté. Elle nous modélise mais nous pouvons être les maîtres des formes. Cette dimension du champ politique est fondatrice de la démocratie à la stricte condition que le peuple l’investisse.

Cette idée dont je suis convaincu avec force, que nous sommes nés « libre » dépasse la simple notion historique de l’homme libre/citoyen opposé à l’esclave privé de droit ; elle va plus loin que la déclaration universelle de cette liberté. Elle n’est pas de l’ordre d’un droit inné et inaliénable, elle est notre nature.

Et c’est une nature vierge !

D’où la prégnance de notre espace historique dans le développement personnel. D’où encore la primauté donnée dans toutes les civilisations, à l’éducation et à la discipline personnelle dans un premier temps pour différencier et exalter notre humanité comparée à une nature animale, dans un second temps pour prétendre au bonheur d’une vie harmonieuse.

Pour progresser vers ce destin individuel qui engage forcément le collectif, la société doit alimenter un cercle éducatif vertueux pour que la génération d’adultes de demain soit collectivement plus proche du but que celle d’aujourd’hui : c’est notre responsabilité de parents que l’on ne peut déléguer aux générations futures.

Françaises et français de tous les horizons, citoyens de ce pays qui est le notre, nous avons en commun une défiance totale envers la classe dirigeante, politique et financière. Le pouvoir corrompt parce que nous le donnons : trop et à des personnes qui s’en nourrissent. L’alternance politique de ces trente dernières années est une illusion démocratique quand à chaque fois les prétendants élus n’ont jamais mené la politique pour laquelle ils étaient mandatés et jamais dans  l’intérêt de la majorité des citoyens.

L’incroyable bêtise du temps présent, le signe dans nos vieilles et immatures démocraties occidentales que les gens s’indignent et se désolidarisent des pouvoirs centraux dans des référendums d’initiatives populaires de plus en plus nombreux faisant appel à l’indépendance, l’incurie politique allant de paire avec la voracité financière et bien d’autres sujets d’écœurement encore, tout ceci me heurte et heurte toutes les personnes que je peux rencontrer. Alors si l’on fait le maillage de toutes les personnes heurtées qui en rencontrent d’autres, on doit bien arriver à une trentaine de millions de françaises et de français dont l’énergie réformatrice pourrait se retrouver dans une constituante afin de déterminer les contours d’une république, non pas de gauche ni de droite ou du centre, mais une république qui assure qu’en toute circonstance le peuple définit les orientations et peut en suivre la mise en œuvre de manière autoritaire.

On a les hommes politiques que l’on mérite : honte à moi ! (saisi dans ma part de responsabilité collective, ouf :  il me reste ma part individuelle pour compenser !)

http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe-pour-6e-republique/

ou du syndrome de Stockholm à l’échelle de masse

Il y a dans le principe de la lutte des classes quelque chose de simple et de cohérent qui me convient : les riches veulent rester riches et les pauvres veulent rester pauvres. L’égalité de droit. En ce sens nos démocraties modernes, issues d’une large représentativité, font tout aussi bien que les vieilles monarchies fleuries ou que les neo-dictatures bétonnées.

Mais cette heureuse simplicité ne doit pas nous faire oublier les multiples dissidences heureusement éparses qui tentent de corrompre le système.

Citons par exemple les riches humanistes chrétiens qui prônent le partage ; mode d’action privilégié : la prière. (NDA : les pauvres humanistes chrétiens ne sont pas à classer dans les dissidents sauf pour la branche intégriste qui souhaiterait spolier les riches. Mode d’action unique : le vœu pieux (à ne pas confondre avec le vieux pieu barbare)).

Il existe également quelques farfelus (chevelus ou rasés selon la secte) adeptes du pétage de système. Ils s’ essaient à la révolution intérieure et leur mode d’action universel est le cri : Ômmm…!

Mais les plus nombreux sont les agnostiques ovins. Ils râlent, pestent et grognent. Pauvres par nature et riches d’envies, ils espèrent une meilleure distribution des richesses. Mode d’action : aucun, aucun connu à ce jour.

La tête sur le billot, la victime ne peut qu’apprécier la force du bourreau.