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ou Dieu ne joue pas aux dés mais qui joue au Tarot ?

Question : Pourquoi la possibilité infinie du tout s’effondre-t-elle en une réalité restreinte ? … [sens compris antérieurement ( mais quoi que) à l’ option math précédente, qu’il y aurait un déterminisme primordial raisonnant notre existence dans l’ombre kabbalistique d’un voile tendu par Dieu lui-même devant son inextinguible présence.]

Réponse (que je vous révèle – gare au prophète –  en partage -gare au gourou, avec toute l’humilité d’un apprenti en tarot de Marseille) :

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 L’ énoncé s’interprète sous la férule du pendu : que cesse l’agitation extérieure ; c’est le grand moment de l’introspection, en quête de Soi

Tout en bas en fondement, l’énergie du diable n’est pas maîtrisée ; restée à l’état brut , elle n’inonde pas l’esprit créatif ; cantonnée dans un état explosif élémentaire, sa capacité à s’autodéterminer est inexistante ; le doute s’installe (l’indécidabilité) et devient un mode de fonctionnement permanent (la justice à l’envers)

Manifestement, c’est l’axe temporel ( « processoral » donc) par la possibilité d’une existence (le chariot) riche de potentialités mais vide de sens qui révèle au Tout dans la transcendance de Soi, la sublime perception de son extatique Existence (la lune).

A l’échelle humaine… Le chariot, sans travail sur soi,  s’alimente de l’ énergie animale du diable inversé… Tant que le processus d’exploration intérieure n’est pas abouti, seule s’exprime l’ énergie de la justice inversée…

ou : du paradoxe initial

Au début, il y a Dieu et il n’y avait rien. Là où il n’y avait rien, Dieu créa toute chose. L’homme enleva Dieu, il ne lui reste Rien.

Homo sapiens orphelin devenu doctissimus repense alors toute chose vers l’origine pour ramener Tout au Rien et se heurte sans fin à ce paradoxe que : Penser le vide c’est déjà le remplir. Et de ce peu en vérité, le sceptique en fait son credo : « Mais pourquoi ? ».

Par le  vrai je vous le dis : le Néant n’existe pas.

Comme l’obscurité est absence de lumière et donc propriété de la lumière, le Néant en tant qu’ absence de Tout serait à ce titre, propriété du Tout.  Pour s’ affranchir de ce lien et donc exister indépendamment de Tout, le Néant devrait nier sa propre existence, s’oublier à lui-même, tomber dans le néant et… le remplir de sa présence : perdu ! Être pour ne pas être, là est son paradoxe…

En tentant le pari perdu de son inexistence, le Néant révèle le Tout dont il fait partie, un Tout immanent car à la fois tout et partie de lui-même, pour qui il suffit d’être pour être,  jusqu’à l’infini des possibles, dans lequel un chat en boîte sur une lune de Mars lisant un poème romantique des Marx Brothers est une potentialité soutenable.

En vérité la seule limite du Tout est l’impossibilité de son inexistence. On peut par convenance l’appeler Dieu. Tout est Dieu, Dieu est tout, il n’y a que Dieu.