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ou est-ce bien raisonnable ?

Soit ℵ, le néant

si par nature ℵ est un ensemble vide alors il lui pré-existe une définition tq ℵ = { }

⇒ ℵ n’existe pas

si par nature ℵ est un élément alors il existe E tq E = {ℵ}

⇒ ℵ n’existe pas

Donc  ¬ ℵ = Ω est vraie (¬  négation de) : l’univers existe

si par nature Ω est un ensemble/tout alors il existe une définition de Ω notée {Ω}

⇒ {Ω} ⊂ Ω, l’univers est un ensemble qui  contient sa propre définition

        il a une conscience

si par nature Ω est un élément/tout alors il existe E tq E = {Ω}

⇒ {Ω} = Ω, l’univers n’est rien d’autre que sa propre définition : »Je suis celui qui est« 

il n’y a que moi, rien que moi, tout est moi

sans prémisse, l’alternative revêt un caractère d’indécidabilité : les deux propositions sont simultanément vraies

⇒ ∀ x ∈ Ω, (x = x) ∧ (x = Ω) est vraie

Chaque élément de l’univers a simultanément,  la conscience  de faire partie d’un ensemble qui le dépasse et le sentiment d’être un tout unique.L’acte de création parce qu’il permet de faire sortir de soi quelque chose qui est toujours soi, est la force qui réunit ces deux champs.

post-scriptum : que tous les puristes me veuillent bien absoudre  / car si pitié de nous pauvres avaient / Dieu en aura plus tôt de vous / merci  (sic F. Villon)

ou du moteur perpétuel
à la question :  » Pourquoi n’y a-t-il pas rien ? « , il a été répondu :  » Pour que le Néant soit, il lui faudrait annuler – in  petto –  l’idée même de sa propre existence. D’ où, si le néant n’existe pas, alors quelque chose doit exister.  »

à la question : «  Pourquoi s’il n’y a pas rien alors il y a tout ? », il a été répondu :  »  Concevoir une limite à la possibilité d’être, c’est admettre la préexistence d’un principe fondateur qui – ipso facto – ramène au pourquoi » ; il a également été répondu :  » Si le néant n’existe pas alors le néant existe comme négation de tous les possibles, donnant ainsi de l’existence au tout. »

à la question :  » Quelle est la nature du tout ?  » il a été répondu :  » Contrairement au néant qui ne peut s’annuler lui-même et être, le tout s’embrasse lui-même en tant qu’être : il est à la fois tout et partie du tout « .

On détermine ainsi qu’ au bal des infinis, l’impossibilité de rien emmène le tout ; mais la première, dépitée, contemple l’autre fou qui s’emballe et s’enivre de sa propre odeur.   Il ressent la puissance de chaque partie de son corps et prend ainsi conscience de tout son être qui se conceptualisant, dès lors se désincarne lui faisant perdre – in fine –  le sentiment de son existence. C’est le stress, le cœur s’emballe, il transpire, le goût revient – et cætera. Voudrait-il s’arrêter, faire une pause dans l’un ou l’autre état qu’il ne le peut : elle le regarde toujours, inconsciemment il le sait.

Le tout alterne entre son état de conscience et celui de son existence.  Il ne peut être ni l’un ni l’autre seulement, ni l’un et l’autre à la fois poussé par la nécessité d’absolu. L’alternance entre ces deux états génère une vibration qui inonde l’univers des possibles.

Fiat Lux, et Lux Fuit

ou conséquences d’une tension intérieure

La possibilité d’exister naît de la tentation avortée

d’existence du néant

Du néant qui n’existe pas, il ne peut rien advenir c’est admissible, nulle pulsion créatrice ne pouvant lui être antérieure.

Mais si ce néant n’existe pas, il nous faut admettre pour conséquence le principe d’une existence.

Et si l’on admet a contrario, l’existence du néant, il est par lui-même le principe.

Le paradoxe nihiliste s’apparente dès lors à une tautologie existentielle qui admet pour principe premier « la conscience de soi ».

La conscientisation du néant le soumet à la possibilité relative du tout, un tout absolu c’est à dire sans aucune limite qui l’inclurait dans un principe créateur initial.

Le Néant contient la possibilité du Tout

Tout et Rien en ce sens

Ne sont qu’une seule et même forme

ou du double paradoxisme existentiel

Longtemps je me suis douté d’un grand leurre, comme une rengaine au  souvenir primal. Du Néant la nature , il me fallait chercher car c’est là dans cet inconnu que mon mal d’être semblait engloutir toute énergie. De mes longues nuits enfiévrées, j’extirpais toute chose, toute substance jusqu’à même y dissoudre  ma conscience, devenant le champ, supprimant le champ, hors de tout système,  annulant sa trace, toute trace, la trace de sa trace, de sa trace , de la trace jusqu’à l’infini des impossibles où se trouve encore cette tentation d’existence qui sans même le nommer appelle au néant et en ferme dès lors la porte à tout jamais.

Le Néant n’existe pas.

Ainsi donc reclus dans l’éternité de ma propre existence, surgir et tomber du ou dans le Néant devenues choses indicibles, il me fallut à rebours, sonder la litanie des « pourquoi ? » dont l’un des chemins contraires semblait bien conduire jusqu’à moi. Enivré de savoirs, scrutant l’horizon phénoménal de toutes choses, sautant au-delà m’imaginant l’impensé , ne butant sur aucune raison chaque indice en amenant d’autres, j’en arrive à embrasser le tout, m’y dissolvant pour devenir tout, tout étant tout est en tout, dont la simple tentation d’existence admet à l’infini la possibilité d’exister.

L’Être est immanent.

Bonus : le double paradoxisme

C’est en n’étant pas que le Néant peut être

C’est en devenant qu’il ne peut.

ou : du paradoxe initial

Au début, il y a Dieu et il n’y avait rien. Là où il n’y avait rien, Dieu créa toute chose. L’homme enleva Dieu, il ne lui reste Rien.

Homo sapiens orphelin devenu doctissimus repense alors toute chose vers l’origine pour ramener Tout au Rien et se heurte sans fin à ce paradoxe que : Penser le vide c’est déjà le remplir. Et de ce peu en vérité, le sceptique en fait son credo : « Mais pourquoi ? ».

Par le  vrai je vous le dis : le Néant n’existe pas.

Comme l’obscurité est absence de lumière et donc propriété de la lumière, le Néant en tant qu’ absence de Tout serait à ce titre, propriété du Tout.  Pour s’ affranchir de ce lien et donc exister indépendamment de Tout, le Néant devrait nier sa propre existence, s’oublier à lui-même, tomber dans le néant et… le remplir de sa présence : perdu ! Être pour ne pas être, là est son paradoxe…

En tentant le pari perdu de son inexistence, le Néant révèle le Tout dont il fait partie, un Tout immanent car à la fois tout et partie de lui-même, pour qui il suffit d’être pour être,  jusqu’à l’infini des possibles, dans lequel un chat en boîte sur une lune de Mars lisant un poème romantique des Marx Brothers est une potentialité soutenable.

En vérité la seule limite du Tout est l’impossibilité de son inexistence. On peut par convenance l’appeler Dieu. Tout est Dieu, Dieu est tout, il n’y a que Dieu.