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Gare aux Bonzes

Publié: 6 septembre 2014 dans vues au loin
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ou de la fin du monde comme accomplissement

voyageur impavide et/car enthousiaste sur la toile sauvage, sautant d’un univers à l’autre d’un simple clic gauche, je m’initiai, assoiffé, à la Théorie des Cordes quand il me fut inspiré de nouer un lien entre mes propres élucubrations et le concept de D-brane.

D’un Tout qui ne pourrait être que partie de lui-même  dédoublant ainsi l’existence, d’une conscience du Tout corollaire du paradoxe d’inexistence du néant et qui serait élément obligatoire de la conscience de tous les existants, dédoublant ainsi la conscience, j’en déduisais (genèse 3) la présence d’une vibration originelle, résultante d’une oscillation entre deux états à la fois incompatibles et non complémentaires de l’être : sa conscience et son existence. De cette vibration immanente à l’Univers naît l’énergie source de toute chose.

La Théorie des Cordes, TC comme Toute Chose, flagelle notre ego sur le chemin de la tentation de l’unique, le Saint Graal du physicien, la théorie de l’unification des quatre forces fondamentales de l’univers : les forces nucléaires forte et faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

La corde est un objet unidimensionnel à la taille de Planck et de nature inconnue à moins que sa propriété ne soit sa nature : vibrer. Les diverses modulations en amplitude et énergie de cette vibration réalisent la variété de l’ensemble des particules de champs et de matière que nous connaissons et découvrons encore, jusqu’au graviton, corde mise en boucle et particule du champ gravitationnel qui se retrouve ainsi prit dans les mêmes équations descriptives que les autres : l’unification est faite.

Mais revenons très brièvement dans le temps d’une physique plus simple : toute corde ouverte a deux extrémités. Ici, ces extrémités sont polarisées et « implantées » dans deux univers distincts appelés D-brane, brane comme membrane. Notre univers à nous dès lors, pourrait bien être une 3D-brane quadridimensionnelle (+1 le temps) en liaison vibrante à10¯³³ centimètres d’un autre univers, une nD-brane (où n est un nombre entier inconnu (imprévu ?)!!…?). Mais ce paragraphe ne saurait aller au-delà car les axiomes mathématiques interagissent et se transforment au contact des bribes de réalité qu’ils ingèrent pour en recréer la totalité ; ils peuvent décrire mais jamais n’accèdent  au sens. Accordons leur toutefois et ce n’est pas rien, de le nourrir.

L’inexistence du néant implique, ou plutôt s’apparie simultanément à (quoiqu’il ne puisse y avoir de lien)  l’existence de Tout. Un tout qui ne peut être que conscience, une conscience en soi du tout qui dès lors qu’elle s’expérimente en tant qu’existant (je suis) devient conscience de tout, s’objective et se dénature, ce que l’inexistence du néant ne peut valider. Il y a donc alternance (et non superposition) d’état entre la conscience en soi de l’univers et son existence. Cette relation d’alternance n’est pas symétrique puisque la conscience en soi est immanente (à elle même) puis s’effondre au sens quantique du terme, en existence. Et ce n’est pas par transcendance de l’être que la conscience en soi se retrouve mais par l’impossibilité de son inexistence.

Saurais-je résumer ma perception de l’origine en disant que celle-ci ne peut être issue de quoi que ce soit sinon du paradoxe qu’ en toute logique absolue il ne peut pas ne rien y avoir et que donc le tout « est » comme une conscience en soi et qui s’altère en prenant conscience de son existence et s’impose à nouveau parce que paradoxalement, elle ne peut qu’être et caetera… L’univers est un (mauvais ?) néon dont la lumière blafarde grésille dans un effort constant pour se stabiliser dans sa blancheur immaculée… juste avant d’exploser !

Car la théorie des D-brane ne prévoit pas de contact entre elles sinon un de nature explosive, fortement explosive, de type big bang. Notre univers pourrait être de type ekpyrotique, un n-univers dans une succession infinie de big bang, chacun naissant avec une panoplie qui lui serait particulière de constantes universelles et définissant son identité (génétique !).

Le cycle pourrait être ainsi, celui d’une conscience universelle en soi, une double zero D-brane (sans dimension ni temps) réalisant de l’existant devenu vibration en déversant cette énergie dans une ou plusieurs (n+1) D-brane. Le point de départ de chaque tissu branaire pourrait être une corde-trou noir ce dernier interprété non plus comme un puits sans fond chaotique mais comme source d’énergie-matière au moins dans notre univers 3+1 D-brane. Notre univers qui, après divers aléa bienheureux ou après la poursuite bienheureuse d’un processus créatif, donna naissance à un enfant qui lui-même après un long et difficile (du moins pour les précurseurs) processus d’oubli créatif deviendra moine méditant. Le chant du bonze transcende le champ du boson et le connecte à la conscience universelle à première vue sans déclencher de big bang. Mais que se passerait-il si tout ou grande partie de l’humanité se mettait au diapason de la conscience universelle en soi ? Et si l’humanité rencontrait Dieu ? Arrêt de la vibration, fusion des D-brane, explosion ? et rendez-vous dans un n+1 univers suivant ?

Le jugement dernier n’est pas un jugement mais la reconnaissance du but atteint. Comme le décrit le calendrier Maya, le chemin initial est long et lent pour finalement aller en s’accélérant car  la conscience appelle la conscience en un processus d’élévation et d’accélération comme si prête merveilleusement bien le phénomène de résonance morphique pour la diffusion transversale et l’ intuition transcendante des idées.

Pour le plaisir, one more time :   « Le chant des Bonzes transcende le champ des bosons »