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ou comment savoir ce que l’on ne peut connaître ?

Notre conscience, d’un formalisme à quatre dimension, ne nous permet pas en tant que telle, de surfer sur d’ autres univers. Tout au plus pouvons-nous, à partir de jeux sur nos dimensions élémentaires (3 espaces + 1 temps), extrapoler quelques sensations dubitatives à projeter sur un possible mais fumeux, concept mathématique !

Notre univers bulle, voire multivers bullaire et parallèle, fait partie de ces représentations incontournables et réductrices qui finalement empêchent l’émergence du sens plus qu’elles ne le développent. Le côté pratique de la bulle c’est qu’elle isole artificiellement un intérieur que la science peut appréhender dans ce qu’elle appellera « sa rationalité  » mais que l’on pourrait autrement nommer « sa grossièreté » car passée l’exposition enthousiaste de la première, la somme des inexpliqués nous rabat inévitablement dans cette dernière, du moins pour celui qui tient encore à conserver son esprit critique et exigeant.

Ainsi donc la bulle aurait émergée d’un point d’énergie infinie dont l’explosion inexpliquée mais patente aurait subséquemment créé un espace tridimensionnel en expansion permanente et parcouru par un temps irréversible permettant dès lors des processus de matérialisation de l’énergie, initiale au sens physique et primordiale pour l’expérience  métaphysique. La bulle aurait pu également déborder d’incohérence si on n’en avait au préalable mathématiquement chiffonné les bords tel que celui qui croit en sortir ne fait qu’y rentrer par le bord opposé. C’est bien pratique pour s’éviter la question d’un quoi au delà de ce bord infini qui s’éloigne sans cesse !

Mon idée est que notre univers n’est pas une bulle qui s’autogonfle à l’intérieur et exclue d’un néant -qui n’existe pas. Il est un phénomène qui se déploie et se réalise à l’intérieur et inclus au tout-des-possibles initial. En tant qu’élément, il possède des propriétés qui le définissent et celles liées à sa relation au tout, propriétés qui ne font pas partie de sa définition et dont les qualités donc, lui sont inaccessibles sauf à se transcender ! [dans l’ensemble des nombres entiers naturels, 3 ne peut s’écrire 2.9… bien que ces deux nombres soient identiques mais l’un étant en qualités restreintes par rapport à l’autre].

La physique quantique amène notre pensée vers ces limites conceptuelles. Ainsi à propos de l’intrication quantique. Deux particules émises simultanément par une source unique et orientées sur des trajectoires divergentes restent liées dans leurs propriétés de telle sorte que toute action sur l’une agit de la même manière sur l’autre et cela simultanément, bien au delà des limites d’une éventuelle transmission de l’information à la vitesse de la lumière. Ce phénomène est dit non-local puisqu’il ne semble pas dépendre des dimensions spatiales.

L’esprit se rassure et confine cet enseignement : c’est la physique quantique, c’est à part… à part de quoi ? C’est là dans notre univers, dans mon corps, dans l’espace autour de moi : des particules, mes particules,  communiquent entre elles en dehors des lois de l’espace-temps. C’est encore mieux que le vortex de « La porte des étoiles », c’est un lien instantané, tout est en lien depuis le big bang : en ce sens l’univers est un point ! (pour reprendre une idée de Nassim Haramein). Notre espace-temps infini a les  propriétés d’un point. Il se déploie dans un point [comme un plan se déploie dans un volume ; si je sors du plan et y retourne en un autre point, aucune trajectoire ne sera enregistrée sur le plan : aïe la représentation incontournable et réductrice !]. Dans chaque zeptocube de notre espace (zepto = 10¯²¹) on a « pu calculer » une énergie du vide infinie…  mais il ne faut pas ajouter ces infinis car en fait toutes ces mesures sont la manifestation unique de la réalité d’un point (au sens de sa non-localité) pour le coup universel qui nous englobe.

L’évolution vers notre humanité s’est faite par un saut qualitatif de conscience qui nous permet d’interroger le monde mais le savoir quantitatif qui s’accumule en parallèle peut être à la fois le socle pour un saut nouveau ou bien le tumulte qui assourdit l’intuition (que certains anciens isolément et libres de tout fondement autre que leur émancipation personnelle, ont pu avoir).

La grande aventure collective du développement de notre conscience a-t-elle seulement commencée ?

Gare aux Bonzes

Publié: 6 septembre 2014 dans vues au loin
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ou de la fin du monde comme accomplissement

voyageur impavide et/car enthousiaste sur la toile sauvage, sautant d’un univers à l’autre d’un simple clic gauche, je m’initiai, assoiffé, à la Théorie des Cordes quand il me fut inspiré de nouer un lien entre mes propres élucubrations et le concept de D-brane.

D’un Tout qui ne pourrait être que partie de lui-même  dédoublant ainsi l’existence, d’une conscience du Tout corollaire du paradoxe d’inexistence du néant et qui serait élément obligatoire de la conscience de tous les existants, dédoublant ainsi la conscience, j’en déduisais (genèse 3) la présence d’une vibration originelle, résultante d’une oscillation entre deux états à la fois incompatibles et non complémentaires de l’être : sa conscience et son existence. De cette vibration immanente à l’Univers naît l’énergie source de toute chose.

La Théorie des Cordes, TC comme Toute Chose, flagelle notre ego sur le chemin de la tentation de l’unique, le Saint Graal du physicien, la théorie de l’unification des quatre forces fondamentales de l’univers : les forces nucléaires forte et faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle.

La corde est un objet unidimensionnel à la taille de Planck et de nature inconnue à moins que sa propriété ne soit sa nature : vibrer. Les diverses modulations en amplitude et énergie de cette vibration réalisent la variété de l’ensemble des particules de champs et de matière que nous connaissons et découvrons encore, jusqu’au graviton, corde mise en boucle et particule du champ gravitationnel qui se retrouve ainsi prit dans les mêmes équations descriptives que les autres : l’unification est faite.

Mais revenons très brièvement dans le temps d’une physique plus simple : toute corde ouverte a deux extrémités. Ici, ces extrémités sont polarisées et « implantées » dans deux univers distincts appelés D-brane, brane comme membrane. Notre univers à nous dès lors, pourrait bien être une 3D-brane quadridimensionnelle (+1 le temps) en liaison vibrante à10¯³³ centimètres d’un autre univers, une nD-brane (où n est un nombre entier inconnu (imprévu ?)!!…?). Mais ce paragraphe ne saurait aller au-delà car les axiomes mathématiques interagissent et se transforment au contact des bribes de réalité qu’ils ingèrent pour en recréer la totalité ; ils peuvent décrire mais jamais n’accèdent  au sens. Accordons leur toutefois et ce n’est pas rien, de le nourrir.

L’inexistence du néant implique, ou plutôt s’apparie simultanément à (quoiqu’il ne puisse y avoir de lien)  l’existence de Tout. Un tout qui ne peut être que conscience, une conscience en soi du tout qui dès lors qu’elle s’expérimente en tant qu’existant (je suis) devient conscience de tout, s’objective et se dénature, ce que l’inexistence du néant ne peut valider. Il y a donc alternance (et non superposition) d’état entre la conscience en soi de l’univers et son existence. Cette relation d’alternance n’est pas symétrique puisque la conscience en soi est immanente (à elle même) puis s’effondre au sens quantique du terme, en existence. Et ce n’est pas par transcendance de l’être que la conscience en soi se retrouve mais par l’impossibilité de son inexistence.

Saurais-je résumer ma perception de l’origine en disant que celle-ci ne peut être issue de quoi que ce soit sinon du paradoxe qu’ en toute logique absolue il ne peut pas ne rien y avoir et que donc le tout « est » comme une conscience en soi et qui s’altère en prenant conscience de son existence et s’impose à nouveau parce que paradoxalement, elle ne peut qu’être et caetera… L’univers est un (mauvais ?) néon dont la lumière blafarde grésille dans un effort constant pour se stabiliser dans sa blancheur immaculée… juste avant d’exploser !

Car la théorie des D-brane ne prévoit pas de contact entre elles sinon un de nature explosive, fortement explosive, de type big bang. Notre univers pourrait être de type ekpyrotique, un n-univers dans une succession infinie de big bang, chacun naissant avec une panoplie qui lui serait particulière de constantes universelles et définissant son identité (génétique !).

Le cycle pourrait être ainsi, celui d’une conscience universelle en soi, une double zero D-brane (sans dimension ni temps) réalisant de l’existant devenu vibration en déversant cette énergie dans une ou plusieurs (n+1) D-brane. Le point de départ de chaque tissu branaire pourrait être une corde-trou noir ce dernier interprété non plus comme un puits sans fond chaotique mais comme source d’énergie-matière au moins dans notre univers 3+1 D-brane. Notre univers qui, après divers aléa bienheureux ou après la poursuite bienheureuse d’un processus créatif, donna naissance à un enfant qui lui-même après un long et difficile (du moins pour les précurseurs) processus d’oubli créatif deviendra moine méditant. Le chant du bonze transcende le champ du boson et le connecte à la conscience universelle à première vue sans déclencher de big bang. Mais que se passerait-il si tout ou grande partie de l’humanité se mettait au diapason de la conscience universelle en soi ? Et si l’humanité rencontrait Dieu ? Arrêt de la vibration, fusion des D-brane, explosion ? et rendez-vous dans un n+1 univers suivant ?

Le jugement dernier n’est pas un jugement mais la reconnaissance du but atteint. Comme le décrit le calendrier Maya, le chemin initial est long et lent pour finalement aller en s’accélérant car  la conscience appelle la conscience en un processus d’élévation et d’accélération comme si prête merveilleusement bien le phénomène de résonance morphique pour la diffusion transversale et l’ intuition transcendante des idées.

Pour le plaisir, one more time :   « Le chant des Bonzes transcende le champ des bosons »

ou pourquoi faire de la néguentropie anthropique ?

Ce siècle avait deux ans et l’œil était toujours dans la tombe qui regardait Caïn. Comme Rimbaud en son très jeune temps lorgnant au travers de deux trous rouges au côté, je rêvais Hugo qui lui-même se voulut Château brillant sinon rien ; Chateaubriand lui-même qui n’en ressentait que mieux dans le silence des chèvres appendues sur les ruines des châteaux de l’Italie, les bruits de l’histoire.

Si vous croyiez déceler en filigrane une quelconque amertume mâtinée de jalousie que j’aurais exprimée là à mon cœur défendant, détrompez-vous ; un enthousiasmant optimisme m’ habite toujours puisque sur ces illustres ancêtres je garde l’avantage de n’avoir point encore écrit mes derniers mots.

— Plus pour longtemps !

— Qui a dit ça ? … silence.

Le hors-sujet en devoirs scolaires fut durant de longues années ma marque de fabrique, celle d’un sombre (ou mystérieux…) benêt n’ ayant aucune maîtrise sur le flot chaotique de ses pensées, aurait-on dit ? Aujourd’hui, avec la licence du temps (et la majorité civile ainsi que toute autre revendiquée…) je me permets de supputer que la pensée discursive n’est que l’émanation des limites du langage et que la connaissance qui m’interroge ne s’acquière pas dans la maîtrise du flot mais se révèle dans son effleurement.

Or donc, en ces temps initiatiques où je me voulais original sinon moi-même ( ..?), je concevais l’idée d’un recueil de nouvelles autour du thème : « Et si l’humain était dominé par tel ou tel caractère ? « . Et si, par exemple, nous n’avions pas de sphincter anal ? libérant nos excréments sans aucune possibilité de rétention, même provisoire ; chacun vivant voire marchant, dans l’odeur prédictive de l’autre [proverbe : Sandales crottées, journée chargée ]. Imaginez une ville en forme de cuvette de WC avec nettoyage vespéral… Et si nous naissions avec la tête du jour de notre mort , vivre avec l’inaltérable figure de son destin, le chérubin mort-né, tête de vieux –  jours heureux, tête d’ado sans avenir, la société toute entière organisant le quotidien de chacun à la valeur prédictive des rides du temps… Et si l’empathie était plus qu’une possibilité raisonnable d’appréhender autrui, si elle était à ce point nécessaire que notre ego en serait subjugué ? Un monde qui tourne autour des affects, ta joie est ma joie, ta peine est ma peine, à en mourir : mon texte  à l’époque hélas , s’est vite épuisé sur cette perspective butoir, pour le meilleur comme pour le pire…

Et si l’être humain soucieux de son humanité, se sentait potentiellement bénéficiaire d’une valeur ajoutée ? avec un cri : « Je suis un P.B.V.A !! « … un cri intérieur (ouf !), en fait pas même un cri mais une certitude, une close dans la gnose universellement notre, et concernant personnellement tout un chacun, toi, moi, saisis dans notre commune nature… la possibilité d’un bonus…

Ce ne fut pas, gloire à l’ inflexible sélection naturelle, d’occuper le haut de la chaîne alimentaire : la chaîne est en boucle. Notre corps, notre matière est contrainte par de multiples cycles : de l’eau, du carbone, de l’azote, du calcium, à l’échelle du jour, de l’année, du siècle, de la terre, de l’univers. Et de l’état de nature à celui de culture pareillement : toujours les mêmes cycles et d’autres qualifiés d’historiques qui ramènent tout, tôt ou tard à l’état de poussière. Poussières de terre, poussières d’étoile. Peut-être suis-je l’heureux possesseur inconscient et provisoire d’un atome de carbone qui appartînt tout aussi provisoirement à Chateaubriand : nulle trace de son génie dans ce nanomètre d’espace mais le champ morphique de sa mémoire pourrait bien un jour nous parvenir d’outre-monde  par les voies supraluminiques de l’intrication quantique…

Ici bas et de nos jours injustes et tristement, nul bonus ne transparaît de notre médiocrité mondialisée! On se voudrait indigné mais sommes-nous seulement capables de consternation ? Le temps moderne accélère et promeut une forme de détachement en cultivant l’éphémère,  la succession des éphémères. Aptitude à l’oubli, appauvrissement de la sensation de soi, stress. On avance croit-on mais vers où, vers quoi et comment et pourquoi ? Le 21 décembre 2012 la civilisation maya fut recuite à la mode du show, affamant encore un peu plus ses quelques milliers de survivants, exploités par là-bas sous le couvert de la jungle guatémaltèque. Le passage au neuvième cycle calendaire maya, catapulté en fin du monde annoncée, sacré scoop et prévisible pschitt, a fait le spectacle. Cependant cette nouvelle énergie, cet allant vers l’unification des consciences, cette nouvelle existence dans un nouveau cycle, moi je les ai accepté comme attendu, et vous … ?

On se crut, et l’école républicaine laïque en fut le chantre candide, homo sapiens sapiens. Sapiens, c’est bien déjà mais sapiens sapiens… c’est mieux! Et puis tantôt, les hommes de science se ravisent et révisent à la baisse : soyons simple sapiens. On pourrait en conclure l’exclusion de la conscience morale de nos attributs : sans doute justifiée car l’universalité de celle-ci n’est pas évidente à démontrer, à ouïr dans l’euphémisme. En fait il s’agissait d’enterrer une deuxième fois nos proches cousins néandertaliens  en leur retirant la capacité à connaître : espèce de bipèdes écervelés. Homo sapiens neanderthalensis  devenu homo neanderthalensis il ne reste plus que nous dans la case homo sapiens, prononçant en conséquence un non-lieu dans l’affaire du meurtre originel, reclassée en « violence envers un animal de compagnie ». C’est dès lors avec ce titre ajusté qu’il nous faut envisager l’avenir , nous les derniers représentants vivants du genre homo, ce qui se traduit invariablement en langage évolutionniste par : extinction… ou (ouf) transformation… voire diversification… en deux branches dont une, par  extrapolation sommaire du jour serait homo faber : évolution par spécialisation restrictive ; on ne se réinvente pas, on se caricature ; une sorte de remake du gigantisme saurien, fléau écologique que la planète mère due se résoudre à éradiquer pour laisser s’épanouir un petit rongeur plus prometteur mais attention : il ne faut pas décevoir maman !… Faber, latin qui réjouit mon patronyme savoyard mais choix de l’ego, choix d’un conseiller pernicieux  qui ne travaille qu’à sa survie, choix d’une vision pathologique de soi avec laquelle on entretien un rapport identitaire… L’autre chemin, par extrapolation subliminale du jour, est une reconquête, autant dire plus humblement une conquête, celle de notre deuxième étoile dans le guide de l’évolution : homo sapiens sapiens. Déjà quelques individus existent ou ont existé. On les dit lumineux, on les adore, bien qu’ils ne se veulent qu’exemplaires. Leurs existences résonnent dans le champ futur de nos interrogations et y implantent leur forme comme une invitation au voyage. Qu’un-plus-un s’y engagent et le voyage devient destinée, sans hasard ni nécessité, mais par le besoin pour soi-même d’être lumineux…

« Et je médite, obscur témoin ;  /  Pendant que, déployant ses voiles  /  L’ombre, où se mêle une rumeur,  /  Semble élargir jusqu’aux étoiles  /  Le geste auguste du semeur » V. Hugo

Et donc si, paradoxale existence d’un néant qui n’existe pas, la conscience  s’auto-saisie sur sa propre consistance, l’énergie de cette interrogation égraine – et en est le premier grain – sur le fil du temps, le processus d’auto-création de cette conscience qui est à la fois moteur et finalité du processus. Le flot existentiel génère de la conscience de soi qui en amplifie le flux. Le flot est inflationniste et la conscience intégrative (la conscience de la conscience de…). L’homme à la fois porteur d’existence et de conscience a la possibilité d’investir le flot, de devenir le flot, un flot de conscience de soi qui s’unifie, se dilue dans la conscience, une conscience de tout si proche de rien qu’un doute peut-être l’auto-saisie…

Ad vitam æternam

ou est-ce bien raisonnable ?

Soit ℵ, le néant

si par nature ℵ est un ensemble vide alors il lui pré-existe une définition tq ℵ = { }

⇒ ℵ n’existe pas

si par nature ℵ est un élément alors il existe E tq E = {ℵ}

⇒ ℵ n’existe pas

Donc  ¬ ℵ = Ω est vraie (¬  négation de) : l’univers existe

si par nature Ω est un ensemble/tout alors il existe une définition de Ω notée {Ω}

⇒ {Ω} ⊂ Ω, l’univers est un ensemble qui  contient sa propre définition

        il a une conscience

si par nature Ω est un élément/tout alors il existe E tq E = {Ω}

⇒ {Ω} = Ω, l’univers n’est rien d’autre que sa propre définition : »Je suis celui qui est« 

il n’y a que moi, rien que moi, tout est moi

sans prémisse, l’alternative revêt un caractère d’indécidabilité : les deux propositions sont simultanément vraies

⇒ ∀ x ∈ Ω, (x = x) ∧ (x = Ω) est vraie

Chaque élément de l’univers a simultanément,  la conscience  de faire partie d’un ensemble qui le dépasse et le sentiment d’être un tout unique.L’acte de création parce qu’il permet de faire sortir de soi quelque chose qui est toujours soi, est la force qui réunit ces deux champs.

post-scriptum : que tous les puristes me veuillent bien absoudre  / car si pitié de nous pauvres avaient / Dieu en aura plus tôt de vous / merci  (sic F. Villon)

ou du moteur perpétuel
à la question :  » Pourquoi n’y a-t-il pas rien ? « , il a été répondu :  » Pour que le Néant soit, il lui faudrait annuler – in  petto –  l’idée même de sa propre existence. D’ où, si le néant n’existe pas, alors quelque chose doit exister.  »

à la question : «  Pourquoi s’il n’y a pas rien alors il y a tout ? », il a été répondu :  »  Concevoir une limite à la possibilité d’être, c’est admettre la préexistence d’un principe fondateur qui – ipso facto – ramène au pourquoi » ; il a également été répondu :  » Si le néant n’existe pas alors le néant existe comme négation de tous les possibles, donnant ainsi de l’existence au tout. »

à la question :  » Quelle est la nature du tout ?  » il a été répondu :  » Contrairement au néant qui ne peut s’annuler lui-même et être, le tout s’embrasse lui-même en tant qu’être : il est à la fois tout et partie du tout « .

On détermine ainsi qu’ au bal des infinis, l’impossibilité de rien emmène le tout ; mais la première, dépitée, contemple l’autre fou qui s’emballe et s’enivre de sa propre odeur.   Il ressent la puissance de chaque partie de son corps et prend ainsi conscience de tout son être qui se conceptualisant, dès lors se désincarne lui faisant perdre – in fine –  le sentiment de son existence. C’est le stress, le cœur s’emballe, il transpire, le goût revient – et cætera. Voudrait-il s’arrêter, faire une pause dans l’un ou l’autre état qu’il ne le peut : elle le regarde toujours, inconsciemment il le sait.

Le tout alterne entre son état de conscience et celui de son existence.  Il ne peut être ni l’un ni l’autre seulement, ni l’un et l’autre à la fois poussé par la nécessité d’absolu. L’alternance entre ces deux états génère une vibration qui inonde l’univers des possibles.

Fiat Lux, et Lux Fuit

ou : quand Big Bang côtoie la Belle au Bois Dormant

Les partisans d’un matérialisme sans âme, sur la foi de formules mathématiques impératives bien qu’hypothétiques à la base, affirment qu’au début de tout, l’Univers est un point (sans dimension) vibrant d’une énergie infinie : pas plus, pas moins.

Soudain la chose explose (il le fallut bien) à la vitesse d’une impossible lumière noire puis tout s’éclaire enfin, et l’espace se donne au temps, ou bien son contraire, dans l’alcôve féconde d’un nuage de poussières atomiques etc… figuré dans un elliptique entonnoir déversant à rebours sur tous les murs d’écoles, nos treize milliards et demi d’années d’existence !!

Celui qui poursuit ses études peut en savoir plus.

Notre univers-bulle est un dodécaèdre plat, chiffonné et discontinu soit une boule à douze faces dans laquelle la géométrie plane fonctionne (les parallèles de l’école primaire restent parallèles jusqu’à l’infini) ; quand on arrive sans s’en apercevoir tout contre une de ses faces, on « rerentre » à l’intérieur de la bulle par la face opposée ainsi on élude la définition d’un bord qui imposerait l’existence d’un derrière ; enfin les grandeurs mesurées y ont des valeurs en pointillé comme une résolution d’écran à la valeur de Planck, un quanta pixelisé à dix puissance moins trente-cinq pour éviter que tout calcul sombre dans l’infini. Il faut ensuite imaginer une matière inconnue, invisible et donc noire pour que les galaxies tournent correctement dans son ombre électrisée par une énergie tout aussi noire et mystérieuse. Quant à notre matière ordinaire que l’on croyait bien connaître, elle se traîne dans le champ de Higgs dont l’existence ne tenait qu’à un fil de boson trouvé miraculeusement ou à  bon escient dans le Grand Accélérateur de Particules de Genève par un bouffeur de fondue qui venait de perdre son croûton…

L’expérience extatique d’un astrophysicien en quête de modèles l’élève au niveau de Transfiguration d’un Saint. Il en revêt la robe de bure pour cacher dans ses manches les grains très matériels du chapelet de ses grands vœux.